ANALYSE. La filière béton regagne progressivement espoir par rapport à la réglementation environnementale 2020, qui entrera en vigueur en janvier prochain. Dans un webinaire organisé par l'Union de la maçonnerie et du gros-œuvre (UMGO-FFB), les porte-paroles de la filière ont fait le point.


Les seuils prévus par la réglementation environnementale 2020 (RE2020), qui entrera en vigueur en janvier prochain, pourraient ne devenir réellement contraignants pour la filière béton qu'à partir de 2028. C'est du moins ce qui est ressorti d'un webinaire organisé par l'union de la maçonnerie et du gros-œuvre (UMGO-FFB), diffusé le 17 juin 2021. Alertés par les messages assez radicaux de la première conférence de presse des ministres, en novembre 2020, les professionnels ont été rassurés par les nouveaux arbitrages rendus en février 2021, à la suite d'échanges entre les pouvoirs publics et le conseil supérieur de la construction (CSCEE).

 

 

Les seuils 2022 n'auront pas d'effet sur l'emploi du béton

 

Alors que les textes finaux sont censés paraître dans les jours à venir, l'ingénieure d'études Hala Rochdi, du bureau d'études thermiques Bastide Bondou, a précisé lors du webinaire que les seuils sur les émissions de carbone des matériaux pour la période 2022-2025 ne poseraient pas de souci particulier : il pourra être fait appel au béton de la même manière qu'actuellement (RT2012). A partir de 2025, toutefois, l'exigence sera plus marquée, jusqu'en 2028, mais visiblement pas au point de créer une rupture. Pour arriver à cette conclusion, Bastide Bondou a présenté les résultats d'un travail mené sur un projet représentatif de logements collectifs en structure béton. Sur celui-ci, à partir de 2025, il faudra aller chercher 8% d'émissions carbone en moins pour passer les seuils. Pour atteindre cet objectif, le bureau d'études a enclenché plusieurs leviers : utilisation de fiches de données environnementales et sanitaires (FDES) collectives plutôt que de fiches "par défaut" pénalisantes, travail sur le lot étanchéité (remplacement des revêtements en toiture-terrasse), remplacement des garde-corps et des revêtements au sein des logements. "Nous sommes allés chercher ces éléments très simples, et grâce à cela nous atteignons les seuils 2025. Il n'y a donc pas de solution particulière à adopter qui révolutionnerait le marché", commente Hala Rochdi.
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