La mise en service du TGV Est, prévue initialement en août 2006, sera retardée d'environ un an et entraînera un surcoût de quelque 10% par rapport à l'estimation initiale de 2,9 milliards d'euros. Mais plusieurs régions ont déjà annoncé qu'elles n'avaient pas l'intention de mettre la main à la poche.

Le débat sur le financement du surcoût du TGV Est s'annonce ardu, plusieurs régions ayant déjà annoncé qu'elles n'avaient aucune intention de payer les quelque 300 millions d'euros supplémentaires engendrés par le projet.

En effet, mercredi, le comité de pilotage réuni à Strasbourg a confirmé que la mise en service du TGV Est sera retardée d'environ un an et surtout entraînera un surcoût de quelque 10% par rapport à l'estimation initiale de 2,9 milliards d'euros.

"Qui va payer, c'est la grande question", a souligné jeudi matin le ministre des Transports Gilles de Robien, sur Europe 1 et LCI. Même si, in fine, que l'argent "vienne des régions, des départements ou de l'Etat, c'est toujours le contribuable qui paie".

Les présidents des régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardennes ont déjà apporté un élément de réponse en affirmant qu'il n'était pas question qu'elles apportent un complément.

"Il y a une clause explicite dans la convention qui prévoit que les éventuels surcoûts sont à la charge de l'Etat et de Réseau Ferré de France" , a souligné le président de la Région Alsace, Adrien Zeller (UDF).

"La convention initialement signée était très claire sur ce point: les dépassements seront pris en charge par RFF dès lors qu'il s'agit du projet initial", a ajouté la maire de Strasbourg, Fabienne Keller, sur Radio Classique.

Les co-financeurs devront déterminer ce qui relève effectivement du projet initial et des demandes formulées ultérieurement par les régions riveraines de la ligne, a souligné à l'AFP une source proche du dossier, citant les protections contre le bruit demandées en Ile-de-France, près de Pomponne (Seine-et-Marne).

Le comité de pilotage a expliqué le retard par plusieurs appels d'offres infructueux pour les chantiers de génie civil (les prix proposés étaient supérieurs de 10% à 20% au cahier des charges), et par des problèmes géotechniques, notamment des terrains plus difficiles que prévu en Moselle.

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