Bâtir une école à partir de modules de construction d'habitude utilisés pour les chantiers : c'est le défi qu'a lancé l'industriel Algeco, pour la troisième année consécutive, à des étudiants en architecture et de jeunes diplômés. Présentation des cinq projets primés de cette «architecture élémentaire».

Des salles de classes immergées dans la nature, créées à partir de constructions modulaires : tel est le concept de l'école évolutive, nommé «Un module en plus», et développé par deux jeunes architectes dans le cadre du concours lancé par l'industriel Algeco.

 

Alberto Rochat, diplômé de l'Ecole d'architecture de Versailles, et Benoit Vanneste, diplômé de l'Institut supérieur d'architecture intercommunal de Bruxelles, participaient en effet comme plus de 700 étudiants et jeunes architectes à la troisième édition du concours «architecture(s) élémentaire(s)». Le but était de concevoir, en zone urbaine et à partir d'un module élémentaire industrialisé de la marque, un projet d'école moderne.

 

Evoluer avec l'école
Originalité et pertinence sont les deux qualités principales qui ont été retenues par le jury lors de sa délibération. Le projet gagnant fait d'ailleurs participer les enfants à la vie et l'évolution de leur école : «Pour donner conscience aux plus jeunes des enjeux environnementaux et rapprocher 'l'enfant de la ville' à la nature, l'école développera un fonctionnement d'autoproduction en matière d'alimentation. Telle une petite industrie, l'école produira une partie de ses aliments (potager en carré), les transformera (ateliers cuisine), les consommera (la cantine) et les recyclera (module de compostage et tri-sélectifs)», indiquent les architectes.

 

Les caractéristiques de la construction modulaire sont pleinement utilisées, notamment dans le projet qui a remporté le 3e prix. Baptisé «Jeux de construction», celui-ci permet une densification progressive grâce à «une conception constructive évolutive, flexible et élastique», en vue d'étendre le complexe scolaire jusqu'à saturation de la parcelle.

 

Trente projets retenus
Une parcelle imposée dans les exigences du concours, puisque les participants avaient le choix entre un terrain de 27.339 m² quai de Clichy, ou de 1.864 m² à Ivry sur Seine, en Ile-de-France. Le complexe, imaginé impérativement en R+2, devait comprendre au moins 6 classes de 60 à 70 m², une salle polyvalente, des sanitaires dimensionnés pour 200 élèves, une salle de professeurs, un réfectoire, un espace d'accueil, une cour extérieure… Outre les trois premiers prix et les deux mentions spéciales, les trente projets retenus feront l'objet de l'édition du troisième ouvrage d'«Architecture(s) élémentaire(s), retraçant la dernière édition de ce concours.

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