Marie-Hélène Lucas, architecte luxembourgeoise, a pris ses fonctions en tant que Présidente du Conseil des architectes d’Europe le 1er janvier 2005, et a exposé ses priorités pour une année présentant de sérieux défis pour la profession et l’association elle-même.

Marie-Hélène Lucas est une architecte praticienne qui exerce au Grand Duché de Luxembourg. Elle est membre du Bureau du «Conseil de l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs Conseils» luxembourgeois et membre du Bureau Exécutif du CAE depuis janvier 2004. Dans une lettre adressée aux Présidents des Organisations membres et aux délégués du CAE, elle a souligné les thèmes qui seront ses priorités pour l’année 2005.

«La première priorité sera de renforcer la conviction du CAE et de ses Organisations membres quant à l’importance du rôle central de l’architecture par son apport aux activités et au développement de notre société et de son environnement. A cette fin, une attention particulière sera donnée au travail effectué dans le cadre de la proposition de Directive cadre sur les services dans le marché intérieur et la Directive sur la reconnaissance des qualifications professionnelles.
Le défi consistera à veiller à ce que les architectes puissent devenir plus compétitifs - sans renier la nature intellectuelle de la profession - tout en continuant à encourager le développement durable de l’environnement bâti, qui est un important fondement de notre identité culturelle et sociétale. Un aspect important, déjà souligné par le CAE dans un document de politique générale publié en 2004, est de garantir qu’une compétitivité accrue ne se fera pas au détriment de la qualité globale et de la durabilité de l’environnement bâti.

La seconde priorité est liée à la présidence luxembourgeoise de l’UE, en particulier à la décision de la présidence d’inclure une session plénière du Forum européen des politiques architecturales dans le programme officiel de ses activités. Celle-ci se déroulera les 27 et 28 juin à Luxembourg, en même temps qu’une réunion informelle du Conseil des Ministres de la Culture de l’UE, qui se déroulera également à Luxembourg. Le CAE est un participant actif au sein du Comité de pilotage du Forum, et il a œuvré pour obtenir que les Ministres examinent l’impact de la Résolution du Conseil sur la qualité architecturale dans l’environnement urbain et rural de février 2001. Le CAE est fermement convaincu que l’adoption de politiques architecturales dans le contexte des politiques territoriales, urbaines et culturelles peut être un catalyseur significatif pour l’amélioration de la qualité de vie des citoyens de l’Union européenne.

La troisième priorité sera d’assurer une gestion efficace et effective de la transition permettant au CAE d’évoluer de ses statuts actuels vers ceux qui entreront en vigueur le 1er janvier 2006. Ces nouveaux statuts ont été adoptés afin de prendre en compte l’élargissement de l’UE (et donc des membres du CAE) et de s’assurer que le CAE respecte une bonne pratique s’agissant de la structure et de la gestion d’une association internationale. Il convient de noter que le CAE s’efforce de refléter, dans sa structure de gouvernance, le modèle organisationnel de l’UE et de ses institutions. Dès lors, l’adoption des nouveaux statuts implique une réforme des structures de travail et des procédures, afin de mieux utiliser les ressources humaines bénévoles qui sont généreusement mises à la disposition du CAE par ses membres.»


Fondé en 1990, le Conseil des Architectes d’Europe (CAE) a son quartier général à Bruxelles et compte actuellement parmi ses membres plus de 40 organisations professionnelles d’architectes représentatives en provenance de tous les Etats membres de l’UE et de tous les Etats en phase d’adhésion à l’UE. Le CAE représente dès lors plus de 450.000 architectes.

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