Un an après sa création, cette structure, qui se présente comme un guichet unique à destination des collectivités, intervient déjà sur 189 quartiers.

L’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) : ce sont les élus qui en parlent le mieux. "Pendant 10 ans j’en avais rêvé et Jean-Louis Borloo l’avait fait !" témoignait Yves Jego, le député maire de Montereau-Fault-Yonne, en Seine-et-Marne. "Six mois de discussions au plus haut niveau de l’Etat, une prise en compte de toutes nos demandes, un financement massif, une programmation stricte, une coordination de tous les intervenants et voilà c’était devenu comme par magie simple efficace et sans bavure" expliquait-t-il lors de la visite de Jean-Pierre Raffarin et Jean-Louis Borloo dans un quartier de sa ville en pleine rénovation. "Je ne rencontre plus aucun blocage au niveau des échelons intermédiaires. (...) Je vais faire en cinq ou six ans ce qui m’en aurait demandé vingt-cinq, jadis" a-t-il poursuivit.

Un plébiscite que confirme Jean-Paul Alduy, président de l’ANRU et sénateur des Pyrénées-Orientales : "En matière d’urbanisme, on n’avait jamais été aussi rapide pour modifier les circuits de décision, monter des partenariats et accroître le volume des financement" explique-t-il.

En effet, un an exactement après sa mise en place, l’Agence intervient sur les 189 quartiers qui rencontrent le plus de difficultés parmi les 900 quartiers éligibles. 83 projets pour la rénovation complète de 120 quartiers où résident près d’un million d’habitants ont déjà été validés. Ces projets prévoient la construction de plus de 36 000 logements, la démolition de plus de 39.000 logements et la réhabilitation de près de 80.000 logements sociaux.
Pour 31 d’entre eux, des conventions ont été signées et des travaux engagés avec des financements garantis. Sont concernées les villes du Havre, de Clichy-sous-Bois, de Montfermeil, de Corbeil-Essonne, de Meaux, de Châteauroux, de Boulogne sur mer, de Nantes, d’Angers, de Toulouse ... 102 groupes scolaires et 126 équipements sportifs et culturels seront construits ou rénovés dans les quartiers.

Ces projets représentent un investissement global de 9 milliards d’euros, dont 2,8 milliards engagés par l’ANRU. Le solde de chaque opération est financé en grande partie par un recours à l’emprunt à taux préférentiel, souscrit par les maîtres d’ouvrage auprès de la Caisse des dépôts et consignations. L’Union européenne, les conseils régionaux, les conseils généraux et les communautés urbaines ou d’agglomération contribuent également au financement de ces projets.
180 autres projets portant sur 250 quartiers et concernant plus de 2 millions d’habitants sont en cours d’instruction.

Le ministère de la Cohésion sociale rappelle par ailleurs que la réforme de la dotation de solidarité urbaine (DSU) a permis un renforcement des moyens financiers des communes les plus en difficulté et dont les charges socio-urbaines sont les plus lourdes. Par tranche de 120 millions d’euros par an, celles-ci bénéficieront d’ici cinq ans, et par année, de 600 millions d’euros de plus

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