36 camions de 26 tonnes chacun, soit une charge totale de 936 tonnes, se sont alignés samedi matin sur le Pont d'Aquitaine, qui enjambe la Garonne à Bordeaux, afin de tester la résistance de la nouvelle suspension, constituée de 61 câbles de 800 mètres chacun.

Cette opération, qui a duré près de 3 heures durant lesquelles les poids lourds ont été placés selon cinq configurations, constituait une étape obligatoire sur le plan réglementaire.
Elle avait pour but de mesurer le comportement de l'ouvrage, soumis à des charges importantes avec le passage quotidien de quelque 75.000 véhicules. Elle visait aussi à vérifier la conformité des calculs théoriques réalisés par les bureaux d'études.

Des mesures devaient être réalisées grâce à un appareil à visée laser situé sur la rive gauche de la Garonne. Les estimations prévoyaient un abaissement du tablier d'une cinquantaine de centimètres au milieu des travées latérales et de près d'un mètre pour la travée centrale.
Le changement des anciens câbles, atteints de corrosion, avait débuté en mars 2002 et représentait, avec leur mise sous tension et le transfert de charge du tablier sur ce nouveau support, la deuxième phase des travaux de rénovation de ce pont suspendu, inauguré en 1967.

Ceux-ci avaient démarré en mai 2000 avec la réalisation de travaux de génie civil, dont l'élargissement des piliers qui culminent à plus de 100 mètres au-dessus du fleuve.

Les travaux se termineront avec l'agrandissement de la chaussée qui passera à 2 fois 3 voies. Avant le début du chantier, quelque 90.000 véhicules empruntaient le pont d'Aquitaine.

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