JEUX OLYMPIQUES. Le conseil d'administration du comité d'organisation, présidé par Tony Estanguet, vient de valider plusieurs grands principes dans le but de dégager des marges de manœuvre budgétaires. Si deux sites temporaires devraient être supprimés, un équipement pérenne supplémentaire pourrait être construit tandis que l'utilisation de existants sera repensée.

Optimiser le budget en essayant de dégager 10% d'économies (soit entre 300 et 400 millions d'euros) pour "être sûrs de rester dans [son] enveloppe" initiale de 3,8 milliards d'euros. C'est l'objectif que s'est fixé le comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo) Paris 2024 il y a quelques mois, alors que le contexte sanitaire et économique fait émerger quelques incertitudes sur l'avenir. C'est la raison pour laquelle, comme nous l'explique un porte-parole du Cojo contacté par Batiactu, le conseil d'administration a été amené à s'exprimer sur plusieurs grands principes pour atteindre cet objectif, le 30 septembre 2020.

 

Pour rappel, une révision du projet a été enclenchée en mai 2020 par le président de Paris 2024, Tony Estanguet, et notamment autour des sites qui doivent accueillir les épreuves des 32 sports représentés lors des Jeux. L'ancrage en Seine-Saint-Denis et la notion "d'héritage" à laisser aux populations locales n'est absolument pas remis en question, nous assure le Cojo et le département conservera le même nombre d'épreuves.

 

Maximiser les équipements existants

 

Cependant, le comité d'organisation cherche à maximiser l'utilisation de sites déjà existants et parfois à réorganiser certains espaces. "Le seul équipement neuf qui a été promis est le centre aquatique olympique, à Saint-Denis, nous rappelle-t-on. Il y a également l'Arena La Chapelle, mais celle-ci est portée par la ville de Paris et devait être construite même sans les JOP."

 

Le 30 septembre, le conseil d'administration a acté quelques décisions qui changeront la donne, même s'il faut encore en discuter avec les collectivités locales, les fédérations, les gestionnaires de certains équipements sportifs et le comité international olympique (CIO). Ainsi, deux sites temporaires ne verront finalement pas le jour, en Seine-Saint-Denis : le stade aquatique et l'Arena du Bourget "qui représentaient plusieurs millions d'euros mais ne laissaient aucun héritage". Le Cojo souhaiterait que la natation et les finales de water-polo se déroule ainsi à l'Arena Paris La Défense, reconfigurée pour l'occasion.

 

Un site pérenne supplémentaire

 

Le volley-ball, de son côté, se jouerait dans un autre site existant. Le stade Pierre-Mauroy, à Lille, est envisagé pour accueillir ses épreuves, en le configurant en arena. Quant au transfert du site d'escalade du Bourget, il permettrait la création d'un équipement pérenne supplémentaire en Seine-Saint-Denis.

 

 

Pas question en revanche de remettre en question l'utilisation de sites emblématiques, comme le Grand Palais, le château de Versailles, les Invalides, ou encore la place de la Concorde, bien que la configuration de cette dernière pourrait être repensée. Alors que les discussions se poursuivent, une nouvelle carte des sites devrait être figée d'ici à la fin de l'année, avec "5 ou 6 sports qui bougeront" par rapport à ce qui était prévu.

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