ANNONCE. Les pouvoirs publics mettent en place un nouvel outil destiné à soutenir les entreprises, dont celles du BTP, confrontées à des difficultés d'approvisionnement ou de hausses de coûts.

L'État veut aller plus loin dans le soutien aux entreprises industrielles impactées par les tensions d'approvisionnement. Le ministère de l'Économie vient ainsi de mettre en avant plusieurs mesures destinées à soutenir ces acteurs économiques, dont le lancement du "prêt pour l'industrie". Distribué par Bpifrance, il vise à aider les entreprises à financer leur besoin en fonds de roulement. Son montant pourra aller de 50.000 à 5 millions d'euros par entreprise, et sa durée jusqu'à 10 ans, "avec deux ans de différé d'amortissement du capital permettant à l'entreprise de lisser la charge de remboursement de sa dette, et confortant ainsi sa structure financière", précisent les pouvoirs publics dans un communiqué de presse diffusé ce 13 décembre 2021. L'enveloppe totale affectée à ce dispositif est d'un montant de 700 millions d'euros.

 

Possibilité de cumul des aides

 

Le gouvernement a également annoncé la possibilité de cumuler les avances remboursables avec un prêt garanti par l'État (PGE) ou un prêt à taux bonifié "au-delà de la limite de 25% du chiffre d'affaires en 2019 ou de deux fois la masse salariale de l'entreprise".

 

 

Les pouvoirs publics ont également confirmé la prolongation des PGE, des avances remboursables et des prêts à taux bonifiés jusqu'à la fin de juin 2022. Par ailleurs, il sera possible, en entrant en contact avec l'Urssaf ou la direction générale des finances publiques, de bénéficier de "facilités de paiement de certaines échéances sociales et fiscales", lorsque les pénuries seront à l'origine de difficultés rencontrées par l'entreprise. Les étalements de charges ont déjà profité aux entreprises, depuis le début de la crise, à hauteur de 50 milliards d'euros, assure Bercy. Enfin, les pouvoirs publics tiennent à rappeler que l'activité partielle de longue durée reste disponible pour les entreprises.

 

Nulle trace des demandes de la Fédération française du bâtiment

 

Nulle trace, dans cette liste de mesure, pour celle qui avait été demandée par la fédération française du bâtiment (FFB) : "le remboursement immédiat de toute créance de 'carry-back' constatée, a minima, jusqu'à la fin du premier trimestre 2022", comme cela a été formulé récemment par l'organisation professionnelle. Une opération pourtant "neutre" pour les finances de l'État, assure la FFB.

actionclactionfp