RÉCOMPENSE. Ce mardi 17 décembre 2019, Jacqueline Gourault et Julien Denormandie ont remis le Grand Prix de l'urbanisme 2019 à Patrick Bouchain. L'architecte et scénographe est reconnu notamment pour son habileté à transformer des friches industrielles en lieux culturels.
Sa distinction avait été annoncée le 8 avril, mais c'est mardi 17 décembre que l'architecte et scénographe Patrick Bouchain a reçu de la part du la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, et du ministre de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, le Grand Paris de l'urbanisme 2019. Pour Jacqueline Gourault, "les urbanistes se dédient à nos territoires et nourrissent nos politiques publiques, nous alertent sur ce qui se passe sur le terrain et proposent des modes d'action qui se renouvellent et qui innovent. En cela, leur action et contribution est précieuse face aux défis que nous devons relever ensemble : la transition écologique et climatique, la revitalisation de nos territoires, le logement sobre en énergie et qualitatif pour le foyer qui l'occupe".
Patrick Bouchain est l'une des figures de proue de la transformation de friches industrielles en lieux culturels, comme les anciennes usines LU à Nantes devenues Lieu Unique en 2000 ou encore la Condition Publique à Roubaix en 2003. Selon Julien Denormandie : "Patrick Bouchain s'est engagé à réinventer la ville avec ses habitants, en créant des programmes sur mesure avec les occupants. Cette approche doit se diffuser le plus largement possible car c'est une condition nécessaire à la création d'une ville durable, qui permet de faire société".
En effet, l'architecte est attaché à la vulgarisation de la pratique. Avec l'agence Construire, il ouvre certains de ses chantiers au public. Patrick Bouchain est également à l'origine de la démarche, soutenue par l'Etat, intitulée "la preuve par 7", qui consiste à travailler sept échelles de territoires différents pour faire émerger des projets adaptés à chacun. De plus, lorsqu'il était conseiller auprès du ministre de la Culture en 2000, il a dirigé l'Atelier public d'architecture et d'urbanisme de Blois qui travaillait sur les relations entre ville, friches et forêt.
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