Après maintes discussions, le plan local d’urbanisme (PLU) souhaité par Bertrand Delanoë, maire de Paris, a été adopté lundi soir au Conseil de Paris. Et ce, malgré l’abstention des Verts.

Avec 70 voix pour, 55 voix contre et 33 abstentions sur 158 votants, le plan local d’urbanisme a finalement été adopté par le Conseil de Paris, malgré l’abstention des Verts et le rejet du texte par l’UMP.

Les 764 amendements déposés par les différents partis ont pour leur part donné lieu à une longue et parfois confuse séance de votes et d’explications. Finalement, aucun amendement de fond, notamment ceux autorisant la construction d’immeubles de grande hauteur (plus de 37 mètres), n’a été voté lors cette séance au Conseil de Paris.

Le PLU remplace le POS

Succédant au Plan d’occupation des sols (POS) de 1977, le PLU fixe la densité des villes exiguës de seulement 105 km2 et définit les grandes options d’urbanisme de la municipalité. Il encadre la délivrance de tous les permis de construire. Le PLU prévoit notamment des mesures en faveur du logement social avec la réalisation de 4.000 à 4.500 logements par an (soit 160.000 m2 en plus) afin d’atteindre les objectifs de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU). Le projet adopté organise également un rééquilibrage de l’ouest vers l’est de la capitale, avec possibilité de réimplantation de l’emploi, et fixe les règles en faveur de la protection du patrimoine et de l’environnement.
Cependant certains intervenants du débat tel que Marielle de Sarnez, ont déploré que le PLU soit limité à Paris intra muros – 10 fois moins étendues que Rome et 15 fois moins que Londres – sans vraie vision à l’échelle de l’agglomération.

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