Le parc logistique ne se veut plus seulement fonctionnel. On lui demande désormais un niveau de prestation élevé, comprenant sécurité, respect de l’environnement et du site sur lequel il est implanté, et flexibilité pour les évolutions à venir. Zoom sur ces projets avec Frédéric Chabrol, président du directoire Geprim.

«Les principales demandes des collectivités locales en terme d’immobilier d’entreprise péri-urbain portent sur l’économie, la qualité et la pérennité. Le projet doit évidemment être créateur d’emplois, mais aussi attacher de l’importance au côté architectural, à l’intégration des bâtiments dans leur environnement et au développement durable. Le bâtiment doit enfin pouvoir dans le temps, évoluer. Il faut donc savoir anticiper, dans la conception du bâtiment sur sa commercialisation future», explique Frédéric Chabrol, président du directoire de Geprim.

Dans la région lyonnaise, le développeur a aussi conçu «l’usine de demain» avec le parc Actilogis de l’Isle d’Abeau (38). Il s’agit de répondre aux nouveaux besoins des entreprises «en offrant une conception de parc logistique à forte valeur ajoutée» et en accompagnant la croissance en misant sur la modularité : le parc de 100.000 m² peut ainsi accueillir des entreprises de 6.000 à 30.000 m², et dispose 8% de bureaux pour répondre aux activités de bureau connexes à la logistique, ainsi que des services à vocation tertiaire. Là encore, l’aspect développement durable, le traitement paysager et l’architecture intégrée font partie de intégrante ce projet «à forte valeur ajoutée». «La logistique, on en aura besoin plus tard, alors voyons ce qu’on peut faire en matière d’environnement», estime Frédéric Chabrol.

Qualité architecturale
Le spécialiste des parcs d’entreprise, qui a rejoint 2000 le groupe Nexity, a intégré dans la conception du parc de la Plaine de l’Ain (qui a d’ailleurs obtenu la certification ISO 14001) une démarche de développement durable. Un label développement durable mis en place par Afilog, l’association dont l’objectif est de faire avancer la logistique en Europe dans toutes ses composantes, doit d’ailleurs voir le jour en 2008. Cette charte intégrera les différents aspects d’une implantation logistique, tels que l’aménagement, la construction ou l’exploitation.

Ce parc à vocation logistique «nationale et internationale», l’un des trois plus gros sites de ce type dans la lyonnais, a privatisé les réseaux ferrés placés sur son site afin de profiter des embranchements ferroviaires pour limiter le trafic des camions. «La qualité architecturale a présidé à toutes les décisions» explique le groupe, jusqu’au choix de la couleur des façades puisque les couleurs des façades devaient être en lien avec la charte graphique prévue par le coloriste du parc. Sur 50.000 m², deux bâtiments sont implantés en distinguant les flux véhicules légers et poids lourds, et entourés d’espaces paysagers.

En 2006, la demande logistique placée en France a été de 2,7 millions de m². «Une année moyenne tourne autour de 2 millions de m²», indique Frédéric Chabrol. «Pour 2007, on peut se projeter à 2 millions de m², soit l’équivalent de 2005».

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