Des opposants au lobby pétrolier ont fait entrer une pale d'éolienne dans le musée d'art contemporain Tate Modern à Londres. La raison ? Dénoncer le mécénat de firmes considérées comme polluantes telles BP.

Des manifestants anti-lobbying pétrolier ont fait leur entrée au musée londonien Tate Modern accompagnés d'une pale d'éolienne de 16,5 mètres de long. Ils ont réclamé que ce symbole d'énergie propre et renouvelable soit admis dans les collections permanentes afin que les visiteurs ne « légitiment pas des sociétés comme British Petroleum (BP) », un des sponsors du musée. Les membres de l'association ont donc fait traverser le pont du Millenium à deux sections de pale et les ont assemblées dans le Turbine hall de la galerie d'art moderne. Des dizaines de militants écologistes ont participé au transport de ces pièces, d'un poids total d'une tonne et demi, qui proviennent d'une éolienne démantelée du Pays de Galles.

 

L'association « Liberate Tate » est engagée dans une lutte contre le mécénat d'entreprises pétrolières depuis la marée noire dans le golfe du Mexique. Parmi les autres actions menées par les éco-activistes, citons le déversement de 19 litres de mélasse dans les escaliers du musée à l'été 2010, où un lâcher de ballons à l'hélium attachés à des poissons morts dans le hall du bâtiment. En décembre 2011, l'association avait présenté une pétition de 8.000 signatures demandant la fin du sponsoring de la Tate Modern par les groupes pétroliers. BP finance de nombreux musées outre-Manche, dont la National Gallery et la Royal Opera House pour un montant annuel de plus de 1,25 M€.

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