DÉLAIS. Le calendrier de la nouvelle mouture de MaPrimeRénov', élargissant les possibilités d'effectuer des mono-gestes, ne convainc pas la Fédération française du bâtiment (FFB).

La Fédération française du bâtiment (FFB) se félicite d'avoir été entendue par le gouvernement au sujet de la relance des mono-gestes dans MaPrimeRénov' (MPR) ; mais elle alerte sur le calendrier, qui ne lui semble pas à la mesure de l'effondrement du marché et aux difficultés rencontrées par les entreprises.


"Aller plus vite"

 

Les textes réglementaires parus la semaine dernière "s'avèrent pour une très large part conformes aux demandes de la FFB, ce qui constitue une première victoire", peut-on ainsi lire dans un communiqué de presse diffusé le 25 mars 2024. L'organisation professionnelle pointe toutefois, à l'instar d'autres acteurs interrogés par nos soins, le fait que la date d'entrée en vigueur de la réforme, à savoir le 15 mai prochain, arrive trop tard. "La FFB demande d'aller plus vite." Mais elle demande également aux pouvoirs publics d'aller plus loin, en maintenant cette nouvelle philosophie du mono-geste au-delà du 31 décembre 2024. "Si l'on ne veut pas se retrouver dans la même situation dans un an, ces simplifications doivent être pérennisées aussi longtemps que les marchés de la rénovation globale n'auront pas décollé", demande ainsi Olivier Salleron, président de la FFB.

 

Une "bonne nouvelle pour les particuliers", J-Ch.Repon (Capeb)

 

Le président de la Capeb, Jean-Christophe Repon, a salué sur les réseaux sociaux la parution des textes réglementaires sur MaPrimeRénov' nouvelle génération. Elles répondent aux demandes effectuées auprès du ministre, début mars, par les organisations professionnelles. "Il s'agit d'une bonne nouvelle pour les particuliers et les entreprises artisanales du bâtiment qui sont de nouveau encouragés à s'engager dans des travaux de rénovation énergétique", estime-t-il. "En imposant des rénovations d'ampleur de manière trop forte et trop rapide, la réforme telle qu'elle était entrée en vigueur en janvier avait abouti à bloquer le marché et à ralentir le nombre de rénovations." La Capeb souhaite ainsi laisser du temps à la filière afin de définir "un parcours optimal de rénovation d'ampleur".

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