L'enquête publique sur le projet de ligne à grande vitesse (LGV) destinée à relier Rennes et Paris en moins d'une heure et demi s'est ouverte jeudi. Les élus du Mans s'inquiètent du contournement de la ville.

Du 1er juin au 17 juillet se déroule l'enquête d'utilité publique concernant le projet de ligne à grande vitesse (LGV) qui raccourcirait le temps de trajet entre Rennes et Paris. Rennes ne serait alors plus qu'à 1h27 de Paris, au lieu de 2h04, et Nantes à 1h52 au lieu de 2 heures. Brest ou Quimper serait à environ trois heures.
Le coût des travaux, qui devraient démarrer en 2009, est évalué à 2,37 milliards d'euros. Le maître d'ouvrage, Réseau Ferrée de France (RFF), prévoit la construction de 182 km de ligne nouvelle entre Rennes et l'extrémité ouest de la LGV Atlantique actuelle, située à Connéré, à 20 km à l'est du Mans, en prolongement de la LGV Paris-Connéré, mise en service en 1989.

Mais plusieurs élus et les habitants du Mans et de Laval sont opposés à ce projet. Au Mans par exemple, les élus craignent que «la gare TGV ne devienne une gare de TER» avec une réduction sensible du nombre d'arrêt de TGV en raison du contournement de la ville. Le maire, Jean-Claude Boulard, invite les habitants à exprimer également leur opposition au contournement au cours de l'enquête publique. La phase d'avant-projet sommaire, lancée en juillet 2002, avait été approuvée en janvier 2006 par le ministre des Transports.

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