Des militants russes ont manifesté dimanche à l'appel d'ONG contre la réouverture d'une usine de cellulose au bord du lac Baïkal, en Sibérie. L'activité de l'usine est responsable de grave pollution pour le lac.

Près de mille personnes se sont rassemblées à Moscou dimanche, en signe de protestation contre la réouverture d'une usine de cellulose au bord du lac Baïkal, en Sibérie. «Il faut décider du sort des ouvriers [de l'usine] en tenant compte du sort du lac de Baïkal, et pas de celui des oligarques», a déclaré l'écrivain Valentin Raspoutine, qui était présent à la manifestation. Les ONG écologistes estiment que la réouverture de cette usine est non seulement néfaste pour la propreté du lac, qui recèle 20% des réserves mondiales d'eau douce et est classée au patrimoine mondial de l'Unesco, mais constitue également un obstacle au développement de projets d'activités alternatives, notamment touristiques et écologiques.

 

L'usine de Baïkalsk, qui employait environ 1.600 personnes, est détenue à 49% par l'Etat russe. Elle était contrôlée jusqu'à tout récemment par l'oligarque russe Oleg Deripaska, mais celui-ci a annoncé en février avoir transféré 25,07% de son capital à l'un de ses partenaires, faisant maintenant de lui un actionnaire minoritaire.

 

L'usine avait été fermée en octobre 2008, mais le Premier ministre russe Vladimir Poutine a autorisé en janvier sa réouverture. Fin janvier, un responsable du combinat avait indiqué que le système fermé de circulation des eaux usées de l'usine, prévu pour éviter la pollution du lac et dont le coût élevé avait entraîné la fermeture du site en 2008, n'avait pas été remis en service.

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