ENERGIES RENOUVELABLES. Une nouvelle hydrolienne d'une puissance d'un mégawatt a été raccordée au réseau électrique national au large de l'île de Bréhat, dans les Côtes-d'Armor. Baptisée "HydroQuest Ocean", elle a été immergée fin avril 2019 pour une expérimentation d'un an.

Une nouvelle hydrolienne tente sa chance sur le littoral breton. Ce 15 juillet 2019, le fabricant isérois HydroQuest et son partenaire Constructions mécaniques de Normandie (CMN) ont annoncé dans un communiqué qu'un engin baptisé "HydroQuest Ocean" vient d'être raccordé au réseau électrique national au large de l'île de Bréhat, dans les Côtes-d'Armor. Censée produire de l'électricité grâce à l'énergie des courants marins, l'hydrolienne en question affiche une puissance d'un mégawatt, pour une largeur de 25 mètres et une hauteur de 11 mètres. Immergée fin avril 2019 pour une expérimentation d'un an sur ce site d'essais développé par EDF, elle "devient ainsi la première hydrolienne marine de cette puissance à être raccordée au réseau électrique national". Les concepteurs ajoutent que "la turbine injecte de l'électricité sur le réseau avec succès depuis la mi-juin, avec des performances conformes aux prévisions".

 

 

Dans le même communiqué, HydroQuest et CMN affirment travailler "à une réduction rapide des coûts" pour faire "de l'hydrolien marin une source d'énergie performante, au service de la transition énergétique". En effet, les professionnels du secteur estiment que cette filière possède "une production hautement prédictible et un fort gisement de 10 GW en Europe, dont 3 GW en France". Les dernières actualités sur les hydroliennes n'avaient pourtant pas été positives : en 2017, Naval Energies, filiale de l'ex-DCNS, avait décidé de sortir de l'eau deux engins immergés en 2016 au large de cette même île de Bréhat, à cause d'un "défaut de qualité" lié à de la "corrosion", avant de finalement renoncer à les remettre à l'eau. En juillet 2018, Naval Energies avait cette fois annoncé l'arrêt de ses investissements dans le secteur, dénonçant l'absence de soutien public, l'Etat estimant en effet cette technologie encore trop coûteuse.

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