PATRIMOINE. Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a nommé deux chercheurs pour conduire et coordonner le chantier de recherche, lancé le 20 mai 2019, suite à l'incendie de Notre-Dame de Paris. Le CNRS a jugé nécessaire de créer un cadre autour des multiples sujets de recherche liés à la cathédrale.

Deux scientifiques pour guider le chantier de recherche sur Notre-Dame. Ce lundi 20 mai 2019, le président-directeur général du Centre national de la recherche scientifique, Antoine Petit, a confié à deux chercheurs le pilotage de la mission intitulée "chantier CNRS Notre-Dame". Martine Regart, directrice adjointe scientifique à l'Institut écologie et environnement du CNRS, et Philippe Dillmann, directeur de recherche CNRS à l'Institut de recherche sur les archéomatériaux, ont pour objectif de développer des axes de recherches concernant la cathédrale avec des scientifiques de différents domaines. Quatre premières pistes ont été définies : modélisation et données numériques, bois et charpente, matériaux et anthropologie. Une cinquantaine de chercheurs se sont déjà manifestés pour travailler sur ces sujets. De leur côté, les deux conducteurs du chantier ont débuté l'inventaire de l'ensemble des études déjà existantes au CNRS sur Notre-Dame et les différents monuments gothiques.

 

Le CNRS a jugé nécessaire de créer un cadre suite aux multiples sujets de recherche nés après l'incendie de la cathédrale. Ce chantier a pour but de coordonner l'ensemble des initiatives. Les différentes équipes de scientifiques, de divers domaines, travailleront en lien avec les différentes institutions concernées, comme le ministère de la Culture et l'Association des scientifiques pour la restauration de Notre-Dame. Deux autres missions ont été déterminées pour le chantier : "identifier les besoins pour la conservation et la restauration en termes de science et de technologie ; développer des études dans des thématiques plus larges liées au monument et à la façon dont l'événement a été ressenti par la société", explique le CNRS. Interrogée dans CNRS Le Journal, Martine Regart a déclaré : "Nous espérons également que les résultats de ces travaux pourront servir pour prévenir d'autres drames du même genre, comme l'incendie de la cathédrale de Nantes en 1972 ou celui du Musée national du Brésil en septembre dernier. Les travaux sur Notre-Dame permettront, je l'espère, que cela ne se reproduise plus".

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