TECHNIQUE. De quelle manière définir les bétons bas carbone ? Que change leur utilisation, concrètement, sur les chantiers ? Réponses grâce à une notice que vient de publier l'Agence qualité construction (AQC).

L'avenir du matériau béton s'inscrit dans un horizon bas carbone. Mais qui est en mesure, actuellement, de définir ce qu'est exactement un béton bas carbone ? C'est notamment pour répondre à cette question que l'Agence qualité construction (AQC) a publié une notice sur le sujet, disponible en cliquant ici. "Des incertitudes doivent encore être levées sur la définition des bétons bas et très bas carbone et un certain nombre de précautions doivent être prises avant d'effectuer des travaux qui mettent en œuvre ce type de béton", précise l'organisme sur son site internet. Un travail effectué avec le soutien du ministère de la Transition écologique et en partenariat avec Setec-LERM.

 

Quatre catégories de bétons bas carbone identifiées

 

Le document rappelle notamment que l'empreinte carbone des bétons "provient principalement du liant utilisé et de sa teneur en clinker". Les moyens de la réduire sont multiples : diminuer la proportion de clinker du liant, réduire l'empreinte carbone du clinker (optimisation énergétique, stockage et piégeage du CO2), utilisation de nouveaux liants, liste l'AQC. En l'absence de définition officielle, l'agence divise ce type de matériaux en quatre catégories : les bétons aux émissions de gaz à effet de serre réduites mais conformes à leurs normes (NF EN206/CN, normes produits préfabriqués), les bétons validés par une approche performancielle, les bétons de laitier activé et les bétons émergents formulés à partir de nouveaux liants comme les liants géopolymères.

 

 

L'AQC rappelle également que des bétons bas carbone relevant de la technique courante sont d'ores et déjà disponibles sur le marché. Les maçons doivent toutefois tenir compte, pour leur mise en œuvre, de bonnes pratiques, telles que l'allongement des cycles de décoffrage, la sensibilité à la fissuration due au retrait, et des précautions d'usage en hiver. Enfin, l'utilisation de bétons bas carbone ne répondant pas aux normes actuelles sera considéré comme de la technique non-courante ; l'assureur devra ainsi être mis dans la boucle.

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