EN CHIFFRES. Tous secteurs, l'Urssaf a dénombré plus de 2,7 millions d'auto-entrepreneurs administrativement actifs à la fin du mois de juin 2023, en progression de 8,6% sur un an. Cette tendance générale se retrouve également au niveau du bâtiment et des travaux publics.

Les auto-entrepreneurs (AE) sont de plus en plus nombreux et leur activité est de plus en plus rentable. C'est ce qui ressort des derniers chiffres compilés par le réseau des Urssaf : à la fin du mois de juin 2023 et tous secteurs confondus, quelque 2,71 millions d'AE étaient administrativement actifs - c'est-à-dire qu'ils ont été immatriculés avant ou après cette période et qu'ils n'ont pas été radiés durant celle-ci, qu'ils aient déclaré ou non un chiffre d'affaires (CA) positif.

 

 

Ils ont ainsi été 215.000 de plus sur un an, ce qui représente une progression de 8,6%, "confirmant le ralentissement observé depuis le troisième trimestre 2021 (+12% sur un an à fin juin 2022) compte-tenu du rythme soutenu des radiations (486.000 sur 12 mois, en hausse de 13,6% par rapport aux 12 mois précédents)", précise l'Urssaf dans un communiqué. Sur le même laps de temps, les immatriculations ont timidement augmenté de 0,7% (701.000 supplémentaires).

 

54.900 immatriculations et 41.100 radiations dans le BTP

 

Le secteur du bâtiment et des travaux publics s'inscrit dans les mêmes tendances que l'économie globale. Toujours arrêtés à fin juin 2023, les chiffres sectoriels confirment l'appétence des professionnels pour le statut d'AE. Le nombre d'immatriculations sur les 12 derniers mois a été de 16.400 dans le gros-oeuvre, 16.300 dans les travaux d'installation et 22.200 dans les travaux de finition.

 

Ces données doivent toutefois être mis en parallèle avec le nombre de radiations, relativement élevé lui aussi : 12.600 dans le gros-oeuvre, 11.900 dans les travaux d'installation et 16.600 dans les travaux de finition. En fin de trimestre, on comptait 79.000 AE administrativement actifs dans le gros-oeuvre (+5% en un an), 71.100 dans les travaux d'installation (+6,7%) et 118.100 dans les travaux de finition (+5%).

 

Entre 56% et 60% des auto-entrepreneurs du BTP ont déclaré un chiffre d'affaires positif

 

Les effectifs d'AE restent donc importants dans la construction. Parmi eux, ceux ayant une activité rentable sont aussi plus nombreux.

 

L'administration a comptabilisé 44.600 AE économiquement actifs dans le gros-oeuvre (+0,6% sur un an), 40.700 dans les travaux d'installation (+3,3%), 71.700 dans les travaux de finition (+1,4%). Fin juin 2023, les auto-entrepreneurs déclarant un chiffre d'affaires positif représentait 56,5% de l'ensemble des AE dans le gros-oeuvre, 57,3% dans les travaux d'installation et 60,7% dans les travaux de finition.

 

Enfin, l'Urssaf donne des détails sur le CA réalisé par ces trois segments. Dans le gros-oeuvre, il s'est élevé à 337 millions d'euros (+3,7% en un an) ; 331 millions dans les travaux d'installation (+8,4%) ; et 535 millions dans les travaux de finition (+4,5%). En moyenne, les auto-entrepreneurs du gros-oeuvre ont généré un CA trimestriel de 7.563 € (+3%), ceux des travaux d'installation 8.115 € (+4,9%) et ceux des travaux de finition 7.460 € (+3,1%).

 

Les auto-entrepreneurs générant un chiffre d'affaires ont augmenté de 6,7% dans le Grand Est

 

 

Tous secteurs, le nombre d'AE économiquement actifs - ceux ayant déclaré un CA positif sur la période - bondit de 5,1% au deuxième trimestre 2023 mais décélère après +13,2% en 2022. Le CA global réalisé par les AE atteint 6,9 milliards d'euros (+7,5%) quand le CA trimestriel moyen des AE économiquement actifs s'établit à 4.988 € (+2,3%).

 

Sur le plan géographique, toutes les régions enregistrent une hausse des AE générant un CA. Dans le détail, l'Urssaf note que cette augmentation est "plus mesurée en Île-de-France (+3,2%) et dans les régions méditerranéennes (de l'ordre de 4,4%) alors que le Grand Est (+6,7%), les Pays de la Loire (+6,5%) et la Bretagne (+6,3%) affichent les plus forts taux de croissance".

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