De passage à Meaux, le président de la République a visité un chantier de constructions immobilières. Il en a profité pour réitérer son soutien à la politique du logement du gouvernement notamment, en insistant sur l'importance de «baisser les prix de l'immobilier». Détail.

«Nous allons faire plus pour le logement, mais je ne veux pas que cela serve à maintenir les prix hauts. Ce que nous voulons, c'est que les prix baissent pour que ça reparte. C'est ça, l'économie de marché». Les mots du président de la République, Nicolas Sarkozy sont sans équivoque : le logement a besoin d'être soutenu et les prix doivent diminuer.
A cette déclaration, Jean-François Gabilla, président de la Fédération des promoteurs-constructeurs, a rétorqué «que les promoteurs allaient essayer de minorer les coûts de construction», ajoutant que «les collectivités locales rendent plus disponibles des terrains à bâtir, notamment dans les grandes agglomérations où le besoin de logements est le plus pressant».

 

Venir en aide à la construction
En visite sur un chantier de construction, le chef de l'Etat a de nouveau évoqué les mesures de soutien du gouvernement notamment pour venir en aide au secteur de la construction qui «représente un million et demi d'emplois». «Quand on arrête les programmes, le bâtiment arrête l'intérim, commence alors le chômage partiel. Puis arrive le chômage tout court», a indiqué le président. Présent à Meaux, le président de la FFB, Didier Ridoret, s'est déclaré dans l'attente «de mesures ciblées fortes le 4 décembre même si l'idée d'une baisse temporaire du taux de TVA pour les logements neufs semble écartée».

 

Afin de soutenir le logement et la construction, le gouvernement a annoncé le 1er octobre dernier qu'il allait acquérir près de 30.000 logements dont les travaux n'ont pas été lancés faute de certitude sur les ventes. Sur le nombre, la Société nationale immobilière, filiale à 100% de la Caisse des dépôts, en achètera 10.000.

 

Les sans-abri doivent pouvoir choisir
Durant sa visite, Nicolas Sarkozy est revenu sur la vague de décès de sans-abris qui touche la capitale. Après l'évocation par Christine Boutin de contraindre les SDF à rejoindre un foyer lors de période de grand froid, le chef de l'Etat a déclaré qu'il fallait mettre les sans-abri «en situation de décider» en leur proposant une assistance et un hébergement d'urgence. Il a ajouté : « Je propose que cette personne-là, on lui donne à manger, on lui propose de la soigner, on lui permette de prendre une douche ou un bain, on lui montre la chambre ou le lit qu'on lui propose. Si elle n'en veut pas, elle s'en va, elle reprend la rue, c'est le respect de la dignité de la personne de son «autonomie» et de sa «liberté».

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