Le président du directoire du groupe, Alain Dinin, précise les détails de cette introduction "programmée d'ici la fin de l'année, mais le prix n'est pas encore fixé".

Quelles sont les raisons qui vous conduisent à envisager une introduction bourse ?
Nexity est aujourd’hui le premier opérateur global en France avec ses activités de promotion de logement, d’immobilier d’entreprise, et de services, même si sur ce dernier métier, notre poids est plus faible en dépit de l’acquisition de Saggel.
Pour conforter notre position de leader, notre stratégie de développement est clairement définie sur chacune de nos spécialités :
Sur le marché du logement : accroître nos parts de marché, dont nous ne détenons tout compte fait que 7% de parts de marché avec nos 66 implantations en France;
Sur l’immobilier d’entreprise : accompagner la reprise de l’activité auquelle nous croyons et poursuivre notre développement à l’international, comme nous l’avons déjà fait en Espagne, en Belgique et au Portugal;
Sur les services : croître fortement sur ce marché encore très fragmenté, et donc participer à la consolidation du marché.
Enfin nos compétences multiples nous permettent d’accompagner les collectivités locales et leurs aménageurs.
Notre filiale "Villes et Projets", nous permet de conjuguer l’ensemble de nos savoir-faire immobiliers, de mieux accompagner le renouvellement urbain des villes et des quartiers et a vocation à augmenter nos capacités de croissance et notre visibilité.
C’est pour nous permettre d’être cet acteur global qu’il nous faut faire évoluer notre actionnariat et nos capacités financières.
Et c’est donc tout naturellement que nous envisageons, dans ce but, une introduction en bourse.

Pourquoi ne pas avoir envisager un autre LBO, les précédents ayant été de grands succès ?

L’introduction en bourse est assez classique à l’issue d’un LBO, c’est une opération assez courante. Mais surtout, nous visons aujourd’hui des objectifs qu’un LBO ne nous permettrait pas d’atteindre.
Nous voulons justement améliorer notre structure financière, en tendant vers un ratio dette/fonds propres inférieur à 1 et consolider notre capacité financière pour les raisons que j’ai évoquée précédemment. C’est pour cela, et aussi pour remodeler durablement notre actionnariat, que nous avons choisi de nous introduire en bourse. Il s’agit pour nous de préparer l’avenir de notre groupe industriel.
Nous souhaitons lancer cette opération, si les conditions de marché nous le permettent avant la fin de l’année.

Quels sont vos moteurs de croissance ?
Les principaux moteurs, ce sont avant tout, nos hommes, nos spécialistes, nos organisations.
Sur le logement, notre maillage territorial unique nous rend sereins sur notre capacité à pénétrer les marchés locaux.
En matière d’immobilier d’entreprise et en dépit de la contraction de l’activité, nous avons conservé une équipe très performante et nous bénéficions d’un excellent track record, qui nous permet de nous préparer à une reprise qui semble s’annoncer.
Dans le domaine des services, nous avons construit les bases de notre développement avec l’acquisition de Saggel.
Enfin, tous nos talents conjugués nous permettent avec Villes et Projets d’apporter aux villes et aux aménageurs l’ensemble des spécialités d’un groupe qui se veut être un acteur d’une ville d’avance.

Pensez-vous que l’environnement soit propice à l’introduction en bourse d’un groupe immobilier ?
Je pense que l’environnement boursier est plutôt favorable à ce type d’opération. L’introduction en bourse devrait porter sur les titres de nos actionnaires financiers. Le management souhaite rester durablement au capital de son entreprise. Notre unique ambition est de continuer à faire croître la valeur et à fidéliser les actionnaires en développant une politique active de distribution de dividende. Nous y parviendrons grâce aux activités que nous développons et à notre capacité à générer du cash flow.

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