Malgré les événements du 11 septembre 2001 et les perspectives moroses de l'économie, la 5ème avenue reste l'artère commerciale la plus chère au monde, assez loin devant les Champs-Elysées.

Selon une étude du cabinet immobilier Healey and Baker, la célèbre 5ème avenue à New York et la partie Est de la 57ème rue (correspondant au quartier de Madison) restent indétrônables au classement des artères commerciales les plus chères au monde. Ces deux axes représentent "l'endroit où il faut être" malgré un prix de location moyen de 7.629 euros par m2 par an.

Paris n'est pas en reste et se classe en deuxième position même si les Champs-Elysées arrivent loin derrière les avenues new-yorkaises avec un prix moyen de location commerciale de de 6.287 euros/m2.

En troisième place, on trouve Hong Kong avec le quartier de Causeway Bay qui prend la place de Sydney. La ville australienne ne profitant plus de l'effet Jeux Olympiques se retrouve en 5ème position, derrière Oxford Street à Londres.

A l'autre bout de la chaîne, Riga, capitale de la Lettonie, est la moins chère des villes au niveau commercial (420 euros par m2 par an), ajoute l'étude qui a été menée sur 221 artères dans 44 pays.

Pour la France, le cabinet immobilier souligne que la demande s'est surtout concentrée sur les petites surfaces (moins de 300 mètres carrés) la vogue des megastores (magasins géants) semblant passer de mode, a indiqué Christian Dubois, directeur général de Healey and Baker.

Tokyo fait partie des curiosités de ce classement commercial : alors que la capitale nippone est considérée comme la plus chère au monde pour les logements et bureaux, le prix des locations commerciales est relativement modeste. Avec un prix au mètre carré de 2.212 euros, Tokyo et son quartier Ginza, se place en 10ème position, reculant d'une place par rapport à l'an dernier.

Les loyers commerciaux sont uniquement dépendant du chiffre d'affaires, explique-t-on chez Healey and Baker. L'évolution des baux obéit à des règles totalement différentes de celles en vigueur dans l'habitation, où la rareté de l'offre est un facteur de hausse des prix.

La crise asiatique, qui a ébranlé les niveaux de consommation des pays de la région, a continué à peser en 2002 sur le niveau des loyers dans certains grandes villes orientales. A cet égard, la 12ème position de Singapour, pour une ville qui se targue d'être une des plus commerçantes au monde, est significative d'une baisse de la consommation. Même constat en Malaisie, où la capitale Kuala Lumpur est reléguée à la 22ème place contre la 16ème place en 2001.

Le cabinet immobilier souligne que c'est Koweit City qui a enregistré la hausse des loyers la plus rapide entre juin 2001 et juin 2002 (+180%) avec l'ouverture ces dernières années des premières galeries marchandes à l'occidentale du pays. Les loyers commerciaux s'y élèvent à 1.131 euros et place la ville à la 28ème place contre la 41ème auparavant.

Hormis Johannesburg, en Afrique du sud, d'ailleurs en avant-dernière position, aucune autre ville du continent africain ne fait partie du classement.
L'étude souligne aussi que Buenos Aires a régressé de la 29ème à la 41ème position du fait de la crise économique traversée par le pays.

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