Autre utilité reconnue du dioxyde de titane, celle de rendre le revêtement quasiment "auto-nettoyant". Isabelle Pirès, de Saint-Gobain Glass France, nous explique : "Notre verre 'Bioclean' est d'un entretien facilité ; on n'élimine pas le nettoyage mais on baisse sa fréquence". Là encore, le TiO2 est activé sous l'effet des UV et dégrade les salissures organiques qui se sont déposées. Une autre propriété intervient alors : l'hydrophilie de ce type de verre. "Elle facilite la formation d'un film d'eau à sa surface, qui élimine les polluants par simple rinçage", poursuit-elle. L'eau de pluie ou de lavage se répartit en effet de façon homogène sur le vitrage et le lessive sans laisser de traces de gouttes lors de l'évaporation. "Ce type de vitre a tout son intérêt dans les zones difficiles d'accès comme les verrières, les vérandas et les toits", déclare la spécialiste.
Eviter d'obscurcir le catalyseur
L'efficacité des produits enrichis en dioxyde de titane dépendrait toutefois de nombreux paramètres : la longueur d'onde de lumière jouerait un rôle crucial et tout l'enjeu de recherches actuelles consiste à élargir le spectre efficace à l'initiation de la réaction photocatalytique, pour l'heure assez étroit. L'exposition, l'hygrométrie et la couleur du revêtement influeraient également sur les résultats obtenus. Et l'ennemi numéro un de ces produits serait l'obscurcissement. Isabelle Pirès nous explique : "Le silicone est impossible à dégrader et vient donc inhiber la fonction photocatalytique en désactivant le titane. Pour les vitrages Bioclean il faut donc éviter ce type de joint". Une mise en garde qui rejoint celle de Fabrice Cucca, d'UrbaTP : "Il faut éviter, lors de la pose des dalles dépolluantes, de faire un joint ciment qui les recouvre et occulte le passage de la lumière". La mise en œuvre reste donc une étape clef pour assurer la fonction définitive des produits. Placo n'hésite pourtant pas à certifier une efficacité sur 50 ans et annonce que ses plaques Activ'Air sont compatibles avec des peintures acryliques et vinyliques, et même avec des papiers peints.La conclusion de l'article en page 3.
Paris et Saint-Gobain accélèrent sur l'économie circulaire
