Quelques moyens pour le contrer
Ces pollutions ne sont cependant pas une fatalité. Les moyens de les contrer existent. Ils portent à la fois sur la conception des bâtiments, sur l'utilisation de matériaux neutres et sur le comportement et l'éducation des occupants. Sur ce dernier point, les entrepreneurs du bâtiment ne peuvent pas grand-chose, hormis apporter quelques conseils notamment en termes d'entretien des systèmes de ventilation, car c'est là l'un des points importants pour juguler la pollution. Aérer régulièrement est tout aussi important, même si en hiver, il y a contradiction avec la nécessité de réaliser des économies d'énergie. Dans tous les cas, une ventilation habituelle (VMC simple flux, double flux...), correctement dimensionnée, entretenue et dont on n'entrave pas le fonctionnement, est normalement suffisante. Mais comme le souligne Patrice Weill de Net Climatis, «80% des installations de ventilation ne remplissent pas leur rôle. Les raisons sont multiples : mauvaise conception, dégradations, absence de nettoyage…La maintenance et l'entretien des installations sont évidemment primordiaux pour leur bon fonctionnement et pour la qualité de l'air balayé dans les pièces».

 

Arrivent également sur le marché des matériaux dits «dépolluants», comme par exemple des plaques de plâtre… Ces dernières, dédiées au scolaire ou à l'hospitalier, bénéficient de l'adjonction d'un minéral volcanique dont la composition proche des argiles (la zéolithe) permet, entre autres, de réduire la teneur totale en COV dont le formaldéhyde fait partie. Efforts aussi du côté de produits aussi banals que la laine minérale : certains fabricants proposent désormais une nouvelle génération de laines minérales dont la caractéristique principale est d'utiliser un liant qui ne contient pas de formaldéhyde. L'exemple également des artisans peintres, avec «des progrès considérables qui ont été accomplis dans le domaine de la peinture par rapport à la qualité de l'air. La généralisation des peintures acryliques, qui contiennent moins de 30g/litre de solvants, y est pour beaucoup», souligne Claude Dauxais, gérant de l'entreprise de peinture Renaudin Gouhier.

 

Source Revue technique de la FFB

 

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