DISCUSSIONS. Des salariés de l'enseigne de bricolage Leroy Merlin ont entamé un mouvement social depuis quelques jours. La direction a décidé de les recevoir ce mardi.

Leroy Merlin, qui s'est classée récemment 4è du palmarès des entreprises les plus admirées des Français réalisé par l'Ifop pour Eight Advisory avec le JDD, connaît un mouvement social inédit. En cause : une revalorisation salariale jugée insatisfaisante.

 

Après l'échec de la négociation annuelle obligatoire (NAO), le 9 novembre dernier, l'intersyndicale et la direction de l'enseigne Leroy Merlin devraient se retrouver autour de la table ce mardi 30 novembre dans l'agglomération de Lille, là où se situe le siège social de l'entreprise.
Elle se tiendra "à la condition que les blocages soient levés", demande la direction. "On ne sait pas ce qu'il faut en attendre, mais c'est un premier pas et on a levé le pied. La marchandise circule à nouveau", a indiqué lundi à l'AFP Romain Coussin, délégué central CGT, employé à Valence dans la Drôme.

 

L'intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-FO se mobilise depuis plusieurs jours pour réclamer des augmentations de salaires. Dans un communiqué datant de la semaine dernière, il souligne : "Lors de négociations annuelles obligatoires, la direction a mis fin à la négociation en proposant : 2% d'augmentation salariale avec un minimum de 40 euros brut, et le doublement de la prime inflation de 100 à 200 euros" : des montants jugés insuffisants par l'intersyndicale. Cette dernière souligne que "l'inflation est supérieure à la hausse des salaires, les salariés vont perdre de l'argent en 2021". Fo va même jusqu'à souligner que "454 cadres supérieurs et directeurs se partagent plus de 6 millions d'euros pour 2021".

 

De son côté, la direction précise : "Nous n'avons jamais laissé et ne laisserons jamais le pouvoir d'achat de nos salariés baisser", soulignant que sur les huit dernières années, les salaires ont augmenté de 11%, contre une inflation de 5%.

 


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