MOUVEMENT SOCIAL. Des salariés de l'enseigne de bricolage, Leroy Merlin, ont entamé une mobilisation sociale afin de réclamer une augmentation de salaire plus forte que celle proposée par leur direction.

Des salariés de l'enseigne Leroy Merlin ont décidé de se mobiliser contre la politique salariale de leur entreprise. En effet, l'intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-FO indique dans un communiqué commun : "Lors de négociations annuelles obligatoires, la direction a mis fin à la négociation en proposant : 2% d'augmentation salariale avec un minimum de 40 euros brut, et le doublement de la prime inflation de 100 à 200 euros" : des montants jugés insuffisants par l'intersyndicale. Cette dernière souligne que "l'inflation est supérieure à la hausse des salaires, les salariés vont perdre de l'argent en 2021". Fo va même jusqu'à souligner que "454 cadres supérieurs et directeurs se partagent plus de 6 millions d'euros pour 2021".

 

Résultat : des salariés ont filtré vendredi 19 novembre l'accès à de certains entrepôts comme celui de Dourges (Pas-de-Calais), Réau (Seine-et-Marne) et Valence (Drôme). D'autres se sont postés devant les points de vente pour distribuer des tracts aux clients comme à Mérignac, Montpellier, Nice et Perpignan. La direction du groupe indiquait vendredi qu'une dizaine de magasins était concernée, "mais sans gêne pour la clientèle", et deux centres logistiques - sur les quatre gérés exclusivement par l'enseigne. Sébastien Jenvrin, directeur des ressources humaines de l'enseigne, précisait à l'AFP que l'activité n'était pas impactée.

 

Dans le communiqué commun, l'intersyndicale rappelle la mobilisation des salariés durant la crise sanitaire, "qui ont consenti à de nombreux sacrifices". De son côté, Sébastien Jenvrin a déclaré que la hausse de salaire est "supérieure à la projection annuelle de l'inflation, de 1,5%", indiquant qu'il "n'y a pas beaucoup d'entreprises mieux-disantes". Il note que l'entreprise reste vigilante sur les bas salaires qu'il évalue à 1.685 euros brut.

 


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