Le téléphérique de Brest, premier du genre en France, a été mis en service ce samedi, malgré une coupure électrique qui a retardé de quelques heures son ouverture au public. L'occasion pour la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, d'annoncer l'appel à projet d'autres téléphériques urbains.

Désormais trois minutes suffisent aujourd'hui en téléphérique pour franchir les 460 mètres qui séparent les deux rives de la rivière Penfeld, entre la ville ancienne de Brest et le quartier nouveau des Capucins, imaginé et réhabilité par les équipes du cabinet Bruno Fortier en collaboration avec l'atelier brestois De l'Ile. Un ambitieux projet qui est porté par Bouygues Construction et Bartholet, groupe spécialisé dans les remontées mécaniques et les parcs d'attraction.

 

Le téléphérique de Brest, premier du genre en France, a, en effet, été mis en service le 19 novembre 2016, malgré une coupure électrique qui a retardé de quelques heures son ouverture au public.

 

L'agglomération brestoise et ses 400.000 habitants, caractérisée par une architecture des années 1950 composée d'artères importantes, n'était donc pas peu fière en inaugurant son projet inédit de franchissement du fleuve par téléphérique dont les travaux ont commencé en juillet 2015 pour s'achever ce mois-ci.

 

"Le transport par câble, c'est vraiment le transport du futur, notamment dans les agglomérations qui sont surchargées par la circulation", a déclaré Ségolène Royal lors d'un discours devant plusieurs dizaines de personnes et au cours duquel elle a annoncé un nouvel appel à projet concernant des téléphériques urbains.

 

Brest met en service le premier téléphérique urbain de France
Vue du nouveau téléphérique devant la rade de Brest. © Brest Métropole

Une capacité jusqu'à 60 personnes

 

Rappelons que les deux nacelles du téléphérique, intégré au réseau de transports en commun de l'agglomération, peuvent embarquer jusqu'à 60 personnes. Et les deux habitacles, ovales et entièrement vitrés, offrent une vue à 360 degrés sur la ville.

 

Autre particularité du téléphérique brestois: les deux cabines conçues pour être particulièrement stables pouvant fonctionner avec des vents de près de 110 km/h, se croisent l'une au-dessus de l'autre. Une partie des vitres des cabines se teinte à l'approche des habitations afin de préserver l'intimité de leurs résidents.

 

D'un coût de 19 millions d'euros - dont la moitié provenant de subventions -, la solution d'un téléphérique a été privilégiée à celle d'un pont, qui aurait nécessité une enveloppe comprise entre 30 et 60 millions d'euros, selon Brest métropole océane.

 

Enfin, ce téléphérique, pourra transporter jusqu'à 1.200 personnes et fonctionnera 358 jours par an.

 

Ségolène Royal veut relancer de nouveaux appels à projets


"Je vais relancer un nouvel appel à projet" pour des transports par câble, a déclaré Ségolène Royal ce samedi. "Il n'y a pas plus propre que le transport par téléphérique, il n'y a pas plus sécurisé, il n'y a pas plus silencieux et en plus il n'y a pas moins coûteux", a-t-elle assurée.

 

Ce projet fait partie des quatre projets sélectionnés de l'appel à projets "transports collectifs et mobilité durable",a-t-elle précisée. Il est financé à hauteur de 2,6 millions d'euros par le ministère via l'Agence Française des Infrastructures de transport de France (AFITF) et il s'inscrit dans les stratégies de développement de la mobilité propre. Encouragé par la loi de 2009 issue du Grenelle de l'environnement, d'autres téléphériques devraient voir le jour dans plusieurs autres villes dont Orléans, Boulogne, Toulouse, Grenoble, Chambéry, Saint-Étienne et Créteil.

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