RÉNOVATION. Le viaduc de Gennevilliers, qui relie Argenteuil (Val d'Oise) et Gennevilliers (Hauts-de-Seine), va être réparé à partir de septembre 2018, a annoncé la préfecture du Val d'Oise ce vendredi 24 août 2018. Le pont est fermé dans le sens province-Paris depuis l'effondrement d'une partie d'un mur de soutènement le 15 mai.

Construit en 1974, le viaduc de Gennevilliers, qui relie les Hauts-de-Seine et le Val-d'Oise, va être réparé à partir du mois de septembre 2018, a annoncé la préfecture du Val-d'Oise. Le 15 mai dernier, une partie d'un mur de soutènement du pont qui comprend les quatre voies de l'autoroute A15 s'est effondrée dans la nuit, ne faisant aucune victime. Cet évènement a conduit à la fermeture des deux voies dans le sens province-Paris, ce qui a entraîné une congestion du trafic sur cet axe très fréquenté.

 

Le traumatisme de Gênes

 

Tout d'abord, le mois de septembre sera dédié à la mise en place des installations techniques, l'apport en matériaux et à l'acheminement des matériels sur place, précise la préfecture. Une fois, cette étape passée, les travaux "lourds" de réparation pourront commencer "tout début octobre". Ces derniers devraient durer jusqu'au milieu du mois de mars 2019. Les deux voies de circulation actuellement ouvertes le resteront durant les travaux, explique la préfecture. Elle ajoute également que ce chantier est particulière complexe "en raison d'une configuration du site difficilement accessible pour des engins de chantier et de la proximité d'une pile du viaduc de Gennevilliers".

 

 


 

Après la catastrophe survenue à Gênes le mardi 14 août 2018, dans laquelle 43 personnes ont trouvé la mort, de nombreux riverains craignent un effondrement du viaduc francilien. Daniel Perez, entrepreneur du bâtiment, habite à seulement quelques mètres du viaduc, côté Argenteuil (Val-d'Oise). Il a peur de voir tomber "des voitures dans le salon" et il n'est pas le seul. Sa voisine, Ana fait désormais "tout le tour" pour éviter de traverser le pont fréquenté par près de 200.000 personnes par jour. Face à ses inquiétudes, le directeur des routes d'Île-de-France (Dirif) a exclu tous risques d'effondrement, précisant que la conception et les matériaux utilisés pour le viaduc francilien étaient différents de son homologue italien. Des propos qui s'ajoutent aux déclarations du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, assurant "qu'il n'y a aucune situation d'urgence" concernant l'état des ponts en France.

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