RÉSEAUX. Le 26 février, la Métropole du Grand Paris et RTE ont signé un accord-cadre de partenariat pour la période 2020-2024. Le but : mettre en place des opérations tels que des enfouissements de lignes, ou encore instaurer plus de dialogue et de transparence entre les territoires et le transporteur d'électricité.

Approuvé à l'unanimité par le conseil métropolitain le 26 novembre 2019, un accord-cadre de partenariat entre la Métropole du Grand Paris (MGP) et RTE a été officiellement signé le 26 février. Le reflet d'une "coopération stratégique" selon le président de la MGP, Patrick Ollier, qui engage les deux partenaires pour cinq années, jusqu'à fin 2024.

 

Cette convention doit permettre fournir un cadre et de définir des modalités d'intervention pour mettre en place un certain nombre d'opérations. L'enjeu est important puisque RTE doit "refaire dans cet espace métropolitain 300km de réseaux", selon François Brotte, président du directoire du transporteur d'électricité.

 

Biodiversité et risque inondation

 

L'un des axes prioritaires tournera autour de la transition énergétique. Plusieurs angles sont envisageables. Par exemple, RTE veut s'engager à fournir ses données aux pouvoirs publics concernant la biodiversité : "nous gérons des centaines et des centaines d'hectares de prairies, par exemple. Fournir nos données en toute transparence nous aidera à être plus performants", estime François Brotte.

 

Les partenaires abordent aussi la prévention au risque inondation, dans le cadre de la compétence Gemapi. En effet, le principal risque en matière d'inondation dans la métropole concerne la vulnérabilité des réseaux, électriques ou d'assainissement surtout. "Le travail de RTE sera d'assurer que le réseau haute et très haute tension résiste en cas de crue exceptionnelle", nous indique un porte-parole de la MGP. Avec comme point de référence la crue de 1910, mais aussi celles de 2016 et 2018, qui ont causé 1Md€ de dégâts sur l'ensemble de la métropole, rappelle la MGP.

 

Développement urbain et économique

 

Un "point essentiel" de ce partenariat concerne l'organisation concerté de l'aménagement. Le but étant de faciliter le développement urbain et économique, en "instaurant un meilleur dialogue avec les collectivités locales autour des ouvrages existants, de leur évolution, des ouvrages futurs nécessaires", décrit François Brotte.

 

Il insiste d'ailleurs sur l'importance de ces échanges en amont des projets de développement des territoires, "qu'il s'agisse de logements ou de zones économiques, car nous ne tirons pas des câbles en cinq minutes. Si nous n'anticipons pas, nous pouvons manquer le rendez-vous du développement".

 

Enfouissement de ligne

 

S'il est encore trop tôt pour dire quels projets seront menés précisément, Patrick Ollier évoque tout de même une opération. Les deux partenaires sont en effet déjà engagés via une convention financière spécifique dans un projet d'enfouissement de lignes à haute tension à Villeneuve-la-Garenne. En tout, 17km de lignes doivent être retirées, et 2,5km seront enfouies, sur un site d'intérêt métropolitain de 21ha.

 

La MGP participe financièrement à hauteur de 18M€. RTE y injecte de son côté 27M€. Si les travaux n'ont pas encore commencé, ils devront dans tous les cas aller vite. En effet, cela doit permettre de libérer de l'espace afin d'aménager le territoire sur les communes de Villeneuve-la-Garenne et Saint-Denis, mais aussi pour construire le village olympique. "Nous sommes donc contraints par les délais, tout doit être opérationnel en 2024", complète François Brotte.

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