A moins d'un mois de l’ouverture du salon Batimat, les organisateurs ont rendu publics les résultats d’une enquête européenne sur les mutations dans les métiers du bâtiment. On y apprend que la réduction des coûts et des délais, la réglementation où encore les nouvelles attentes des clients sont les principaux moteurs des évolutions récentes.

« Les temps changent... les métiers aussi » telle est la signature de la prochaine édition de Batimat qui se tiendra à Paris Expo (porte de Versailles) du 3 au 8 novembre.
La problématique des métiers sera donc le fil conducteur de ce salon avec comme point de rendez-vous, un espace intitulé « Le carrefour des métiers » dans le hall 7.2.Cet espace conçu en partenariat avec l'AQC et en collaboration avec la CAPEB, la FFB, l’UNSFA, l’UNTEC, le Ministère de l’Equipement et plusieurs exposants - sera l’animation majeure du salon. Au programme : un forum de l’emploi et de la formation, des ateliers témoignages sur l’évolution des métiers et un pôle de démonstrations où les industriels viendront présenter leurs nouveaux produits de façon très concrète.

Pour réaliser cet «événement dans l’événement», Batimat s’est appuyé sur une enquête européenne menée au printemps 2003 en partenariat avec Batiactu.com pour la France et les revues du groupe Reed pour le reste de l’Europe.

Les trois grands axes abordés par la consultation étaient : les causes des mutations du bâtiment ; les facteurs de changements et les types de mutations dans les métiers du secteur ; l’importance de la formation dans le bâtiment.

Pour ce qui est des causes des mutations, l’enquête montre que les causes économiques sont le plus souvent citées (49%), avec en filigrane la notion de coût global, et l’accroissement des exigences des usagers. Par ailleurs, le rôle de la réglementation reste un élément moteur des changements pour 43% des interrogés, qui citent aussi très souvent l’évolution des attentes des usagers du bâtiment en matière de santé. Fait intéressant, les outils de communication tiennent une place non négligeable (30%) avec en tête internet (85% important et très important), ainsi que les logiciels de gestion de chantier. Notons également que pour seulement 36% des sondés, les innovations des industriels sont à l’origine des mutations dans le bâtiment.

Parmi les facteurs de changements et les types de mutations dans les métiers du bâtiment, les phases du cycle des ouvrages, la montée en force de profession comme les économistes du bâtiment et l’importance toujours grandissante des bureaux d’études, ainsi que l’impact très net des mutations en cours sur l’interface maîtrise d’ouvrage maîtrise/d’œuvre sont les développements les plus souvent cités.

Enfin, les professionnels sondés sont unanimes à reconnaître l’importance de la formation dans le bâtiment. A ce titre, la formation continue est un priorité (59%) devant la formation initiale (48%). Dans ce domaine, l’implication des associations professionnels est souhaitée pour 55%, celle des industriels à 51%, et celle du gouvernement seulement à 35%.
Les principaux axes de formations à développer sont essentiellement la réglementation, la sécurité des bâtiments, le développement durable (HQE énergie renouvelables, bois construction) ou encore la gestion de projet et de chantier et les nouvelles technologies.

www.batimat.com

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