HABITAT INDIGNE. Le 18 octobre 2019, les parties civiles ont été reçues par les juges d'instruction dans le cadre de l'enquête sur l'effondrement de trois immeubles à Marseille, en novembre 2018. Deux experts parisiens ont été missionnés pour déterminer les origines de l'effondrement.

Près d'un an après l'effondrement mortel de deux immeubles rue d'Aubagne, dans le centre-ville de Marseille, trois juges d'instruction ont reçu les familles de victimes qui se sont portées partie civile dans le cadre d'une information judiciaire ouverte contre X pour "homicides involontaires", a indiqué l'AFP.

 

Rappelons que huit personnes sont décédées dans l'effondrement des immeubles du 63, du 65 et du 67 rue d'Aubagne. Le premier était la propriété de Marseille Habitat qui y prévoyait une importante opération de réhabilitation. Le n°65 avait quant à lui fait l'objet de signalements répétés d'experts.

 

Contacté par Batiactu, Brice Grazzini, l'un des avocats des parties civiles a indiqué la désignation par les juges d'instruction de "deux experts parisiens, un architecte et un ingénieur structures qui vont nous permettre de réfléchir à la mise en oeuvre des responsabilités de chacun dans les effondrements de la rue d'Aubagne".

 

Un premier rapport technique contesté

 

Le rapport d'expertise, attendu pour mars 2020, "sera à la base de tout", fait savoir l'avocat. Les experts désignés par le parquet marseillais ont notamment contesté un premier rapport d'expertise technique, rendu public par la mairie de Marseille en mars dernier, sur le volet de la réintégration des logements situés rue d'Aubagne.

 

Ils remettent notamment en question la typologie de bâtiments réalisée par le CSTB et le bureau d'étude Axiolis entre 1 et 4, les deux premiers étant considérés comme réintégrables par ses résidents. "Ce n'est pas en fixant des étais un peu partout et en mesurant le mouvement des immeubles que l'on assure la sécurité totale des habitants", reprend Brice Grazzini, même si ces bâtiments n'ont pas été réintégrés à ce jour.

 

Par ailleurs, les deux experts qui avaient été respectivement missionnés pour identifier le désordre dans les immeubles mitoyens, et sur l'immeuble n°65, ont été placés sous le statut de témoin assisté en "juin et fin septembre".

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