ETUDE. Valeur technique, prix des offres, performance environnementale, caractère innovant, à quel critère les acheteurs et donneurs d'ordre sont-ils sensibles pour attribuer un marché public ? Sont-ils soucieux de la qualification des entreprises ? Eléments de réponse avec une enquête menée par OPQIBI.

Une enquête de l'OPQIBI, réalisée en mai 2016 auprès de 6.500 acheteurs et donneurs d'ordre, révèle les critères utilisés pour sélectionner les offres. L'enquête dévoile également leur opinion sur la qualification des entreprises et sur la réforme des marchés publics 2016.

 

Alors sur quel critère, les donneurs d'ordre et maîtres d'ouvrages publics s'appuient-ils pour attribuer leur marché ? Comme dans la précédente étude, parue en 2012, la valeur technique et le prix des prestations constituent les deux principaux critères. Arrive en troisième position la qualité de l'offre. Plus surprenant, concernant la performance en matière de protection de l'environnement, 49,3% des répondants disent "toujours" ou "souvent utiliser ce critère pour attribuer leurs marchés contre 52,9% en 2012 et 54,4% en 2009. Quant au coût global ou coût du cycle de vie, ils sont 41,1% à se fonder "toujours" ou "souvent sur ce critère, contre 49% en 2012 et 53,7% en 2009. "Peut-être que le lancement du label "bâtiment bas carbone" en février 2016 par les pouvoirs publics favorisera une plus grande prise en compte de ces deux critères", estime l'OPQIBI.

 

Qu'en est-il des certificats de qualification professionnelle d'entreprise ?


La confiance des donneurs d'ordre publics à l'égard des certificats de qualification d'entreprise ainsi que la reconnaissance de leur intérêt restent élevées. En effet, 83,9% (80,7% en 2012) des personnes interrogées sont "tout à fait" ou "plutôt d'accord" pour considérer la qualification d'entreprise comme un instrument de confiance dans la relation client - prestataire et 79,3% (81,1% en 2012) comme un outil d'aide à la décision. En outre, 72,4% d'entre elles (71,8% en 2012) sont "tout à fait" ou "plutôt d'accord" pour estimer que la qualification sécurise les clients sur la qualité d'un fournisseur. Ainsi, 71,3% des sondés disent demander "toujours" ou "souvent" des certificats de qualification professionnelles d'entreprise délivrés par des organismes professionnels.

 

Cependant, l'OPQIBI juge "qu'une grande part des acheteurs et donneurs d'ordre publics ne connaît pas (suffisamment) le fonctionnement des organismes de qualification" et estime que ces derniers "ont encore un travail de communication important et concret à effectuer". En termes de notoriété, l'OPQIBI arrive en deuxième position (42,9%) après Qualibat (45,6%), lorsque l'on demande aux sondés de citer spontanément des organismes de qualification.

 

Quid de la réforme des marchés publics ?


Interrogés sur la réforme des marchés publics, 41,3% des sondés la jugent "ni positive, ni négative", 20,4% la jugent "positive" et 6,4% "négative". A noter cependant que 30% des sondés ne se prononcent pas. Selon l'OPQIBI, cela pourrait s'expliquer par le manque de recul compte tenu de son application récente. Concernant le dispositif "Marché public simplifié" (MPS), 51,2% des sondés affirment ne pas le connaître. Et parmi ceux qui le connaissent, 8,1% l'utilisent "souvent" et 49,4% "parfois".

 

Manque de communication autour du Dispositif RGE études


Enfin, l'étude révèle que seulement 39,4% des répondants ont entendu parler du dispositif RGE études et 30% savent que, dans le cadre de ce dispostif, des aides de l'Ademe sont désormais conditionnées au fait que le maître d'ouvrage ait fait appel à un prestataire d'ingénierie reconnu RGE. "Un important travail de communication et de promotion restent donc à réaliser", conclut l'étude de l'OPQIBI.

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