Le marché de la façade légère, qui représente aujourd'hui 2 millions de m² en secteur non-résidentiel, offre de grandes perspectives d'avenir selon les professionnels réunis au salon Equip'Baie.

Selon le CSTB, une façade légère est "une façade constituée d'une ou plusieurs parois dont la paroi extérieure au moins est caractérisée par une masse inférieure à 100 kg/m² et par l'utilisation de produits manufacturés généralement dotés de parements finis". Cette définition intègre donc à la fois les façades rideaux, en panneaux et en semi-rideaux.

Selon Gérard Fleury, Directeur Technique TBC, la façade légère représente 2 millions de mètres carrés, uniquement dans le secteur non-résidentiel. 18% de ce marché est absorbé par le parement, 17% par les murs-rideaux et 65% par les panneaux légers. A eux-seuls, les immeubles de bureaux captent 70% de parts de marché.

"Les architectes font progresser la façade, qui leur appartient comme elle appartient à l'entreprise qu'elle représente", estime Gérard Fleury. En effet, les avantages de la façades légère, comme la transparence, la rapidité de pose ou la possibilité de jouer sur la dynamique des éléments de façade, en font un outil important dans la valorisation de l'immeuble. Aussi le marché du mur-rideau est-il en progression constante de10% depuis l'année 2000.

Pour André Liebot, président du SNFA, le syndicat national des fabricants de façade, "la façade, c'est de la haute-couture, car c'est un prototype qui répond à des critères uniques. La fenêtre est du prêt-à-porter. Et désormais, il faudra faire de la haute-couture avec des prix de prêt-à-porter" C'est, toujours selon André Liebot, le défi du métier de façadier pour les 20 ans à venir : la production ne pourra jamais être totalement industrialisée, mais elle doit s'en approcher.

L'une des raisons qui laissent présager un développement du marché de la façade légère, selon Olivier Douard, Assistant technique à la FFPV, Fédération française des professionnels du verre, se trouve dans les évolutions des normes. "La RT 2000 et la RT 2005 sont des réglementations motrices pour arriver à de nouvelles façades", a-t-il expliqué.

Les techniques de respiration et de double-peau offrent également des tendances d'évolution. La première est basé sur la mise en place d'un dispositif de "respiration" entre la lame d'air et l'air extérieur, respiration elle-même basée sur la diffusion gazeuse de la vapeur d'eau dans l'air. Les applications de cette technique commence d'être nombreuses en France, mais offre tout de même des perspective d'avenir. La deuxième technique consiste à doubler soit à l'intérieur, soit à l'extérieur, une façade dont le principe est classique par une peau en vitrage simple.

En matière d'énergie renouvelable, seul le photovoltaïque est réellement concerné par la façade. Et si le marché n'est pas encore structuré, les pétroliers font de gros efforts pour s'en emparer, que ce soit Shell, BP ou Total. Ces entreprises investissent lourdement dan la mise en place de sociétés spécialisées. Un autre axe de développement du photovoltaïque est l'autonomie de certains composants. L'intérêt fondamental du photovoltaïque est la possibilité d'alimenter en énergie des endroits non distribués par les réseaux en place ou des équipements difficiles à raccorder.

Surtout, l'avenir de la façade légère se trouve dans le résidentiel, qui représente un marché immense, et encore "vierge en la matière, même sui quelque expériences ont été testées au cours des années 1980, sans vraiment aboutir pour des raisons que j'ignore", remarque José Fontan, Responsable du Département Enveloppes et Revêtements au CSTB. Mais "passer du non-résidentiel au résidentiel impose un saut technologique en raison de la différence des normes en vigueur", tempère-t-il.

Aujourd'hui, la construction absorbe les 2/3 de la consommation mondiale de verre plat, contre environ 20% pour l'automobile. 60% de la distribution est assurée par les menuisiers t miroitiers locaux, contre 40% pour les industriels de la menuiserie.

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