Plus de 2.000 personnes ont défilé samedi après-midi dans les rues de Paris, entre le Quai de la Gare (13ème arrondissement) et Châtelet, suite à l'appel d'une vingtaine d'associations et de syndicats.

«Opéra, Vincent-Auriol, Bois-Doré, ce n'est pas une fatalité», dénonçait une banderole en tête des manifestants, rappelant les trois sinistres meurtriers qui ont eu lieu ces derniers mois à Paris, faisant au total 48 morts parmi des familles africaines.

«Enfants brûlés, tous Français mais colorés», proclamait une autre banderole alors que les manifestants marchaient au rythme du djembé.
«Application de la loi de réquisition», «Solidarité avec les mal-logés», scandaient les participants à cette marche de protestation.
Le porte-parole de l'association Droit au Logement (DAL), Jean-Baptiste Ayraud, l'un des organisateurs de la marche, a dénoncé «les baraquements de la honte» et appelé à «la production massive de logements sociaux, au gel des loyers» ainsi qu' à «l'arrêt de la destruction des logements sociaux».
En tête de cortège, la porte-parole de Lutte ouvrière (LO), Arlette Laguiller, a déclaré que «tout le monde était indigné par les incendies et par les agissements du ministre de l'Intérieur qui expulse sans proposer de logements».
La police a évacué vendredi deux squats parisiens occupés par des Africains, une initiative vivement critiquée par la gauche, les Verts et des associations.

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