On les appelle les Arcachonnaises car elles évoquent le passé de la ville d'Arcachon à travers une série d'architectures s'inspirant des styles néo-classique, néo-gothique et même du chalet suisse. L'architecte Ariane Romatet s'est vue confiée la restructuration globale de l'une de ces maisons centenaires, à Bordeaux.

"J'ai visité la maison avec les propriétaires, avant qu'ils signent", se souvient Ariane Romatet, architecte DPLG. Et c'est dans une zone pavillonnaire de Bordeaux, en Gironde, que le maître d'œuvre a découvert la demeure qui accueillerait ses clients, un couple avec deux jeunes enfants. Comme toutes les maisons typiques de la région, cette villa datant du XVIIIe siècle intègre des éléments caractéristiques tels qu'une toiture à débords issue de la tradition landaise, une façade en brique et du bois découpé pour les fermes, comparables à des sculptures de papier.

Restructurer sans dénaturer

Sur un niveau, la maison de 100 m2 était constituée de pièces très cloisonnées qu'un long couloir central desservait. L'objectif était de procéder à une restructuration globale afin de libérer les espaces et créer de la transparence sans dénaturer l'édifice. Par ailleurs, la façade nord, côté rue, étant classée, celle-ci ne pouvait subir aucune modification. "Les propriétaires souhaitaient, dans la mesure du possible, doubler la surface habitable", raconte l'architecte. Les travaux, débutés en juin 2010, consistaient donc à créer une surélévation partielle et une légère extension, au rez-de-chaussée, le tout invisible depuis la rue pour ne pas altérer la façade.

 

"De la maison, nous avons gardé la façade, les deux murs latéraux et la moitié de la charpente, tout le reste a été refait", relate Ariane Romatet. Six mois de travaux ont été nécessaires pour redonner un souffle à la centenaire, avec un gros travail sur la charpente afin de faire prendre de la hauteur à la maison. Grâce à cette première transformation, deux niveaux de plancher ont été créés pour optimiser à la fois les volumes du premier niveau et l'étage, où les chambres des enfants ont été installées, faisant ainsi l'effet de "boîtes surélevées". "Ce fut une tâche ardue car la charpente d'origine était un vrai enchevêtrement de poutres qui se croisaient et s'entrecroisaient, mais, c'est à cet endroit que l'on pouvait récupérer une vraie hauteur", se rappelle l'architecte.

 

Côté jardin, exposé plein sud, la maison accueillait une grande verrière d'époque. "Elle était magnifique mais en très mauvais état. Nous avons tout ouvert pour recréer une maçonnerie et installer une grande baie vitrée de 4 m de long à cet endroit, celle-ci s'ouvre sur une grande terrasse en bois et le jardin", dépeint le maître d'œuvre.

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