La passerelle de l'architecte Marc Mimram qui relie Strasbourg à sa voisine allemande de Kehl a été testée par une cinquantaine de jeunes allemands en vue de mesurer les oscillations provoquées par leurs pas.

Une cinquantaine de lycéens allemands se sont prêtés jeudi à une expérience originale sur la nouvelle «passerelle de la paix» entre Strasbourg et Kehl : ils ont sauté, couru et marché au pas sur le pont pour mesurer les oscillations occasionnées et évaluer la nécessité d'installer des amortisseurs.

"Nous avons préparé cette expérience en cours de physique, où des ingénieurs en génie civil sont venus nous donner des explications sur les phénomènes vibratoires et d'oscillations", explique Daniel, 18 ans, en classe de 1ère dans la section bilingue franco-allemande du lycée Einstein de Kehl.
"Il ne s'agit évidemment pas de mesurer la solidité du pont, nous n'avons aucun doute là-dessus", précise Wolfgang Graesslin, l'un des ingénieurs en charge de ce chantier en cours d'achèvement. "Le but est de mesurer précisément les oscillations provoquées par les déplacements. Si ces oscillations sont trop importantes et qu'elles entraînent un désagrément, nous installerons des amortisseurs supplémentaires".

Des centaines de capteurs ont été installés sur les rambardes de la passerelle, dessinée par l'architecte français Marc Mimram. Les lycéens devaient consacrer toute la journée de jeudi à leurs exercices sportivo-scientifiques, en marchant notamment au rythme des "bips" émis par un métronome électronique.

La passerelle Mimram, un ouvrage suspendu à double tablier voulu comme un symbole de la réconcilation franco-allemande, doit être inaugurée fin avril.
Elle sera le centre symbolique du "Jardin des deux rives" qui ornera les berges du Rhin des deux côtés de la frontière.

actionclactionfp