TRAVAUX. Le casse du Louvre met en lumière les failles d'un système de sécurité jugé obsolète. En réponse, la ministre de la Culture promet un déploiement accéléré de nouveaux dispositifs et une réorganisation structurelle du musée.

Douze jours après le spectaculaire cambriolage de bijoux de la Couronne, d'une valeur estimée à 88 millions d'euros, par quatre malfaiteurs au sein du Louvre, et alors que cinq nouvelles interpellations ont été faites par les enquêteurs le 30 octobre 2025, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé ce vendredi 31 octobre un nouvel arsenal de dispositifs anti-intrusion pour le musée le plus visité au monde.

 

Invitée du journal télévisé du 13H de TF1, la ministre a assuré que les dispositifs d'alarme et de sécurité installés le jour du vol "ont fonctionné". Elle rappelle qu'immédiatement après les faits, elle avait demandé une enquête administrative pour identifier les défaillances et les mesures urgentes à adopter.

 

"Un échec sécuritaire"

 

Rachida Dati reconnaît que ce cambriolage représente un "échec sécuritaire". Elle se base sur les éléments d'un rapport provisoire qui lui a été remis. Ses auteurs épinglent "une sous-estimation chronique structurelle du risque d'intrusions et de vols, un sous-équipement des dispositifs de sécurité, et une organisation et une gouvernance non adaptées pour lutter contre les intrusions et vols car cela n'était pas une priorité. Les protocoles dédiés sont obsolètes", dévoile la ministre.

 

Elle a demandé à la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, de revoir l'organisation et la gouvernance du musée, et de créer une nouvelle direction de la sécurité et de la sûreté. Rachida Dati requiert également la réalisation, "avant fin 2025, d'un audit global sur les risques d'intrusions et de vols dans ce musée".

 

Dispositifs anti-voitures béliers et anti-intrusion

 

La ministre exige également l'installation de dispositifs de sécurité supplémentaires au sein de l'établissement culturel comme à l'extérieur. Ils devraient être déployés "avant la fin de l'année", promet-elle. L'actuelle maire du VIIe arrondissement de Paris exige la mise en place de dispositifs anti-voitures béliers et anti-intrusion sur la voie publique. Cela s'accompagnera d'une formation "obligatoire et systématique" des agents chargés de la sécurité et de la sûreté du musée. Par ailleurs, les équipements actuels seront "modernisés".

 

 

 

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