Un million. C'est le nombre de logements qu'il manquerait en France. L'Etat entend déjà en combler une partie avec le projet de loi de « mobilisation générale » pour doper la construction et faire baisser les prix, expliqué ce mercredi par Cécile Duflot au Conseil des ministres. Objectif affiché : permettre de réaliser 110.000 logements sociaux et privés, dont la moitié en Île-de-France, d'ici à 2016. Les professionnels du secteur réagissent.

Rentrée politique oblige, le feuilleton d'actualité dédié au logement se poursuit ce mercredi 5 septembre. Après avoir, en effet, dévoilé lundi devant la presse, les contours de son projet de loi de mobilisation générale pour la construction de logements, la ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, Cécile Duflot, l'a présenté officiellement lors du Conseil des ministres.

 

Elle a affiché ensuite, en conférence de presse, en présence de Frédéric Cuvillier ministre des Transports, François Lamy ministre de la Ville et Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement Supérieur, toute sa volonté d' « affronter vraiment les élus qui revendiquent d'être hors la loi » en matière de construction de logements sociaux.

 

Plus de logements sociaux et des pénalités plus fortes
«Ils feront effectivement l'objet d'une amende qui sera multipliée par cinq », a insisté d'emblée la ministre, interrogée sur la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain), qui n'a pas été appliquée dans toutes les communes concernées. Le montant des amendes s'annonce donc salé. En 2012, 354 communes vont déjà se voir prélever d'un montant brut de 68 M€, ramené à 23 millions nets après déduction des dépenses réalisées en faveur du logement social, souligne le ministère du Logement.

 

Pour rappel, le nouveau projet de loi modifie l'article 55 de la loi SRU, qui impose aujourd'hui aux villes au moins 20% de logements locatifs sociaux, pour porter ce taux à 25%. La mesure concerne effectivement les communes de plus de 3.500 habitants situées dans les agglomérations de plus de 50.000 habitants.

 

« En revanche, tous ceux et celles - ils sont très nombreux - qui vont dans le sens de la construction de logement social et de logement accessible, bénéficieront non seulement des aides de l'Etat mais aussi de la mobilisation du foncier public », a-t-elle développé à la presse.

 

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