ENERGIES. Le laboratoire indépendant Lavoué, spécialisé dans l'expertise du sinistre, a mené une étude sur les risques d'incendie de Linky. Cette dernière affirme que le risque de départ de feu dû au nouveau compteur d'Enedis est "de très faible à infime".

Le laboratoire indépendant Lavoué a réalisé une étude sur les liens entre les incendies et les compteurs Linky. Les résultats sont formels. Sur 2.500 sinistres, où ses experts sont intervenus depuis 2015 (année d'installation à grand échelle des nouveaux compteurs), aucun départ de feu n'a été causé par Linky. L'étude reprend également les chiffres fournis par Enedis, entreprise en charge de la mise en place des nouveaux compteurs intelligents. Sur 300.000 boitiers testés de 2010 à 2015, huit cas de départs de feu ont été recensés, soit 1 compteur sur 37.500. Extrapolé au 35 M qui devraient être installé d'ici 2021, le chiffre passe à 186 départs de feu par an, à l'issue du programme de déploiement. Un chiffre "pas négligeable, mais pas particulièrement alarmant non plus", explique le laboratoire.

 

Frédéric Lavoué, précise d'ailleurs que les incendies au niveau des compteurs Linky n'ont, "pratiquement pas dégénérés, la coque ayant au pire fondue ou été consumée. Les plastiques constituant l'appareil ont des produits retardateurs de flammes incorporés". Ce dernier met également en garde contre le climat de soupçon qui entoure le petit boitier jaune. Il souligne la possibilité d'actes de vandalisme dans l'objectif de tronquer les causes réelles de sinistres, mettant en cause les compteurs Linky. Il prend notamment exemple sur les fausses informations relayées, affirmant que le nouveau compteur avait déjà fait une victime à Laxou en Meurthe-et-Moselle. Une équipe du laboratoire missionnée sur place, à la demande sur Parquet de Nancy, a affirmé que le boîtier était hors de cause, le sinistre n'étant pas d'origine électrique.

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