Dans son enquête trimestrielle publiée mercredi 8 avril, le groupement d'intérêt économique Immostat observe que les ventes et les locations de bureaux de la région Ile-de-France au premier trimestre 2015 ont porté sur 372.500 m², soit 27 % de moins qu'en 2014. Malgré tout, les transactions ont augmenté de 13 % sur un, soit un montant équivalent à 3,6 milliards d'euros.

Avec une activité en chute libre de 27% au premier trimestre 2015, le marché des bureaux franciliens affiche des taux de vacance élevés, notamment à La Défense et le département des Hauts-Seine, signale une étude du groupement d'intérêt économique Immostat, publiée ce mercredi 8 avril. Les ventes et locations de bureaux, c'est-à-dire de demande placée dans la région Ile-de-France portent, en effet, sur 372.500 m² au cours des trois premiers mois de l'année 2015.

Les transactions en hausse de 13 % sur un an

"C'est là l'une des demandes placées trimestrielles les plus faibles depuis 10 ans", a commenté la société CBRE, l'une des sociétés constituant Immostat, aux côtés de BNP Paribas Real Estate, DTZ et Jones Lang LaSalle. Elle l'explique essentiellement par "l'absence de perspectives économiques claires pour nombre d'entreprises". A son tour, BNP Paribas Real Estate précise que le "climat économique morose de l'an passé impacte mécaniquement les transactions du début d'année 2015." A noter toutefois, que les transactions ont représenté un montant en hausse de 13 % sur un an, soit équivalent à 3,6 milliards d'euros, relativise la note conjoncturelle.

 

Par ailleurs, les résultats définitifs des investissements en immobilier d'entreprise en Ile-de-France (+46 %) au 1er janvier 2015 ont légèrement diminué après avoir bondi l'année précédente de 51%, soit à 17,6 milliards d'euros.

Fortes disparités selon les départements

En détails, le taux de vacance enregistré depuis l'un des bureaux franciliens s'établit à 7,6% au 1er avril 2015, mais toujours "avec de fortes disparités", détaille à son tour l'organisme bancaire BNP Paribas Real Estate. Au final, la proportion de bureaux vides demeure ainsi "particulièrement élevée" dans les Hauts-de-Seine hors Défense, (13%) et à La Défense (11%), où l'offre de bureaux est abondante, contre 5% à Paris et 9% en petite couronne, soit les niveaux de fin 2014, détaille l'enquête.

 

En outre, si les loyers faciaux-prix locatifs auxquels le bailleur entend louer ses locaux selon les préconisations des commercialisateurs "évoluent assez peu depuis plusieurs trimestres", en revanche, les mesures d'accompagnement, c'est-à-dire les franchises de loyers ou aménagements consentis par le bailleur, ont tendance à se renforcer en ce début d'année 2015, indique l'organisme bancaire BNP Paribas Real Estate.

 

Désormais, ces mesures en forte hausse depuis trois ans représentent 21% du montant du loyer facial annuel et jusqu'à 26 % à La Défense, contre 15 % en 2011, ajoute-t-il. D'ailleurs, dans Paris intra-muros où l'offre est moins abondante, elles demeurent "plus modérées" à 18%.

 

Vers une diminution des taux de rendements immobiliers ?

A noter qu'à la fin du premier trimestre, l'offre immédiatement disponible de bureaux en Ile-de-France était en hausse de 2% à 3.976.000 m². Et après de nets reculs l'an dernier, "les taux de rendement immobiliers devraient à nouveau enregistrer quelques diminutions en 2015", commentent également les dirigeants de BNP Paribas Real Estate.

 

Ainsi, compte tenu des livraisons encore nombreuses de bureaux neufs, les niveaux d'offre devraient rester "relativement stables" cette année, dans la plupart des secteurs, conclut l'étude.

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