Dans un communiqué commun, les syndicats d'Areva ont critiqué les propositions de cession totale ou partielle à EDF de la branche réacteur.

Les syndicats d'Areva n'ont pas tardé à réagir. Au lendemain de la présentation de projets de cession totale ou partielle à EDF de son activité "réacteurs", l'intersyndicale (CFDT, CGT, CFE-CGC, FO, Unsa) s'est déclarée opposée à un démantèlement du groupe. "Areva doit conserver la cohérence de son outil et ses savoir-faire d'amont en aval de la filière nucléaire, ont-ils indiqué dans un communiqué commun. Ce scénario n'a rien d'industriel et ne répond nullement aux besoins financiers à moyen terme du groupe". Jugeant la proposition "inacceptable", ils demandent à la direction d'étudier et d'apporter des solutions alternatives pour consolider la filière en évitant "toute casse sociale".

Co-entreprise


Après avoir présenté une perte nette d'environ 5 milliards d'euros, Areva a dévoilé deux scénarios concernant Areva NP, l'activité "réacteur" du groupe : une cession totale et un regroupement des équipes d'ingénierie d'Areva NP et d'EDF dans une structure contrôlée par l'électricien. Des projets qui ne "sont pas satisfaisants pour l'avenir de la filière nucléaire française et cristallisent dans les deux cas des inquiétudes pour le personnel", note la CFE-CGC. En outre, la CFE-CGC critique le manque de visibilité de la filière au regard de la loi sur la transition énergétique qui prévoit une réduction de la part du nucléaire.
Le syndicat plaide pour une co-entreprise entre EDF et Areva regroupant l'ingénierie nécessaire à la réalisation de grands projets. Ce deuxième scénario aurait la préférence du groupe nucléaire public.

 

Nouveau contrôle sur les équipements de l'EPR de Flamanville

 

Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, confirme le lancement sans délai par AREVA d'un nouveau contrôle sur les équipements de l'EPR de Flamanville.
La ministre a pris acte du rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire sur l'anomalie de la composition de l'acier dans certaines zones du couvercle et du fond de cuve du réacteur de l'EPR de Flamanville.
Les nouveaux essais engagés par AREVA se feront sous le contrôle de l'ASN, de l'IRSN et du groupe permanent d'experts dédiés aux équipements sous pression nucléaire.
Les résultats sont attendus pour le mois d'octobre et seront rendus publics pour garantir la plus grande transparence sur le sujet.

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