Concernant la climatisation commerciale et du petit tertiaire, le secteur s'est essoufflé en 2012 avec une baisse de -4 %. "La conjoncture économique impacte désormais ce marché qui semblait relativement épargné jusque-là", explique Julien Masson (Hitachi). Mais les niveaux de vente restent élevés, notamment après une année 2011 qui avait été record (+11 % par rapport à 2010). Les groupes extérieurs sont plus affectés que les unités intérieures. Parmi ces dernières, le type "cassette" représente près de la moitié du marché, devant les "gainables" et les "murales". Les "consoles" demeurent, quant à elles, marginales. Pour les systèmes "splits", d'une puissance supérieure à 17,5 kW et destinés aux commerces de moyenne/grande surface, l'activité est également orienté à la baisse (-5 %), tout comme pour les "rooftops" (-8 %). "Le marché est essentiellement orienté vers la rénovation sur les secteurs d'application commerciale et industrielle", précise le rédacteur de l'enquête. "Le remplacement des installations fonctionnant au R22 (un gaz fluoré frigorigène), commencé en 2009, constitue toujours un marché potentiel".

 

Les pompes à chaleur en forte baisse
Du côté des pompes à chaleur, le marché français des unités extérieures air/air connaît un recul de -7 % où seul le segment des "monosplits" connaît une fin d'année dynamique (pour les petites puissances). Les "multi-splits", en revanche, accusent le coup et affichent une baisse de -16 %. Stéphane Gauthier (Atlantic) précise : "Les tendances annuelles sont plutôt orientées tertiaire, même si les résultats des derniers mois de l'année semblent davantage propices au marché résidentiel". Et le marché des PAC aérothermiques (air/eau) a, lui aussi, connu un recul (-4,6 %) : les "monoblocs" sont particulièrement affectés (-17 %), plus que les "bi-blocs" (-2 %).

 

Le marché de la géothermie, lui non plus, ne montre aucun signe de reprise avec une baisse enregistrée de -17 % sur l'année, une dégradation encore plus marquée qu'entre 2010 et 2011. Le seul segment en hausse est celui des PAC sol/eau (+30 %) "mais ces PAC représentent la plus petite portion du marché de la géothermie, seulement 10 %", déclare l'étude. Le marché des PAC eau glycolée/eau, plus représentatif, a continué de baisser (-15 %). L'enquête met en avant des difficultés de mise en œuvre, des lourdeurs administratives et les coûts de forage, pour expliquer la dégradation observée, en plus de la conjoncture économique défavorable.

 

Une taxe redoutée
En 2013, la demande ne devrait pas connaître de croissance, impactée par le repli anticipé du marché du neuf. L'étude met également en garde contre le projet du ministère de l'Ecologie de mettre en place une taxation des fluides frigorigènes qui "provoquerait une augmentation du prix des matériels, de l'ordre de 10 à 30 %, selon les matériels, la charge de fluide et le type d'HFC qu'il utilise". Une hausse des prix qui donnerait encore un coup de frein à l'activité.

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