Le solaire thermique se structure
En France, le solaire thermique existe depuis les années 80, mais est resté confidentiel jusqu'à la fin des années 90. Alors que les vertus de son utilisation étaient unanimement approuvées par nos voisins autrichiens et allemands, elles ont été «redécouvertes» à partir de 1999, grâce à la mise en place du Plan Soleil de l'ADEME.
«À l'époque, on installait à peine quelques centaines de chauffe-eau solaires en France», souligne Richard Loyen. Fin 2009, ce sont globalement plus de 715.000 logements qui en sont équipés. Malgré le recul de croissance enregistré en 2009, le solaire thermique, dont le chiffre d'affaire atteignait 324 millions d'euros en 2009, est passé d'une niche de marché à l'émergence d'une filière qui se structure. «Il était récemment perçu comme l'un des marchés les plus dynamiques en Europe. Les professionnels et les pouvoirs publics poursuivent l'objectif du déploiement massif du solaire pour la production d'eau chaude d'ici à 2020», souligne le délégué général.

 

Enfin, concernant les perspectives pour 2020, le marché français offre cependant un fort potentiel pour le développement du solaire thermique. Ainsi, basé uniquement sur le parc d'habitations existantes et le potentiel de constructions, le parc cumulé pourrait représenter plus de 21 millions de m² en 2020, soit près de 7 millions de logements équipés d'un système solaire thermique : l'équivalent de 14 GWth.

 


Energies renouvelables : La France et l'Espagne au devant de la scène
L'institut indépendant European Climate Foundation a présenté mardi un rapport à Bruxelles sur les énergies renouvelables. Ce dernier soutient que le développement des énergies renouvelables dans l'UE nécessitera en moyenne 52 milliards d'euros d'investissements par an jusqu'en 2050 et deux pays, la France et l'Espagne, seront prépondérants dans cette action.
«Le solaire et l'éolien sont les deux principales sources d'énergies renouvelables appelées à remplacer le pétrole, le gaz et le charbon d'ici à 2050», affirme également ce rapport.
Ce dernier indique aussi que «l'Espagne doit devenir le principal producteur d'énergie solaire de l'UE et que son réseau acheminera, en outre, l'essentiel de la production solaire d'Afrique du nord via le détroit de Gibraltar». Concernant la France, le rapport explique également que notre pays tient un double rôle et qu'il devrait produire une partie substantielle de l'énergie éolienne de l'UE et, que compte tenu de sa situation centrale, il est la plaque tournante du transit de l'électricité produite en Espagne et au Royaume-Uni vers le nord et l'est de l'UE.
Concernant les financements, ce rapport précise que ces derniers s'élèveront à 52 milliards d'euros en moyenne par an, soit 2,5% du montant total des dépenses annuelles de l'UE.
«L'Espagne est très en faveur, mais la France ne semble pas aussi convaincue», a-t-il enfin souligné. A noter qu'aucun des grands acteurs du secteur, tels que EDF, GDF ou Alstom, ne s'est impliqué dans la réalisation de ce rapport. Seul, a priori, le groupe français RTE «est enthousiaste».

 


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