Si la prise en compte obligatoire de la chapelle a permis aux architectes urbanistes "d'asseoir la légitimité historique du projet", ils ont souhaité "aller plus loin". C'est pour "exprimer l'ambition urbanistique de la ville, liée à la grande promenade Henry IV" qu'ils ont "fait basculer l'axe historique de la chapelle, pour rejoindre la ville contemporaine". Longeant la rue Chalucet, une guirlande de bassins achemine le promeneur jusqu'à la clôture nord du jardin. De micros espaces urbains prennent le relais pour répondre aux inflexions topographiques et rejoindre le point focal du site, décrit encore Corinne Vezzoni.

 

Le choix, imposé par la présence de la chapelle, de "laisser l'œuvre à l'extérieur", a conduit à un certain brutalisme. Celui-ci est "adouci par la matière blanche des bétons bruts qui restent à l'extérieur". "La relative neutralité, le vide, l'absence, l'expression des bétons gris intérieurs résident dans la volonté d'attente, des pédagogies et des œuvres qui naitront du dispositif. Le silence attend la parole des créateurs dans son processus de construction particulier. L'outil doit être aussi neutre que possible laissant libre cours aux imaginations, expérimentations, expressions", explique l'architecte.

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