La ministre de la Culture a inauguré mercredi 20 mai la Sainte-Chapelle de l'île de la Cité à Paris et l'ensemble de ses vitraux restaurés. Le Centre des monuments nationaux (CMN) avec le mécénat des Fondations Velux qui ont investi près de 5 millions d'euros, ont dévoilé ainsi les baies de l'abside et la rose occidentale de l'édifice. Précisions.

Une nouvelle restauration et un engagement en faveur d'un haut-lieu culturel et scientifique parisien. Les Fondations Velux ont dévoilé, mercredi 20 mai, aux côtés du Centre des Monuments Nationaux (CMN), en présence de la ministre de la Culture, la restauration achevée des vitraux de la Sainte-Chapelle de l'île de la Cité à Paris.

 

"Un projet financé à près de 60 % par les Fondations Velux, qui ont investi 5 millions d'euros pour permettre la restauration d'un symbole fort du patrimoine culturel français", a signalé Les Fondations Velux.

 

Il aura donc fallu sept ans de travaux pour restaurer les baies de l'abside et la rose occidentale de la Sainte-Chapelle. Parlant à la suite de M. Kann-Rasmussen, le président de Velux France, Michel Langrand, a souligné la cohérence de ces actions pour une entreprise présente en France depuis 50 ans et qui porte dans ses gènes la promesse de la lumière pour tous, y compris dans des endroits qui en étaient jusqu'à présent privés.

 

Pour rappel : chef-d'œuvre du gothique rayonnant, la Sainte-Chapelle a été édifiée entre 1242 et 1248 par Saint Louis au cœur du palais de la Cité pour servir d'écrin aux reliques de la Passion du Christ, et notamment la Couronne d'Épines.

Un ensemble de 1.113 scènes figurées

"Ses vitraux forment un ensemble unique composé de 1113 scènes figurées", a rappelé le CMN. Sept verrières de vitraux situées sur le flanc nord de ce joyau ainsi que les maçonneries qui les entourent et les surmontent, l'archange et la grande rose occidentale ont pu être restaurés entre 2008 et 2015.

 

Au final, la campagne de restauration qui vient de s'achever, réalisée sous la maîtrise d'œuvre de l'architecte en chef des monuments historiques, Christophe Bottineau, a porté sur : les baies de saint Jean l'Evangéliste et l'Enfance du Christ, d'Isaïe et de l'Arbre de Jessé ainsi que du Livre des Juges, de 2009 à 2010, - les baies du Livre de Josué et celle du Livre des Nombres, de 2010 à 2013, les baies de L'Exode et de la Genèse, de 2013 à 2014.

 

"Ce travail a fait suite à la restauration conduite entre 1970 et 1986, sur les verrières du flanc sud de la Sainte-Chapelle, puis entre 1999 et 2007 sur les baies du chœur", complètent les porteurs du projet.

Vaste campagne de restauration

Et de conclure : "Pour parachever cette campagne de restauration majeure, le CMN a également procédé à la restauration de la rose occidentale. Ses vitraux ont été déposés en mars 2014. Leur repose, qui devait s'effectuer en décembre 2014, a été reportée au printemps 2015 afin d'intégrer les derniers apports de la recherche scientifique. En effet, le système initial de pose ayant été retrouvé, il a pu être restitué, contribuant à rendre aux vitraux leur lisibilité et leur luminosité originelles."

Nouveau défi ? Les verrières de la Rotonde d'Antin du Grand Palais

Fort de cette réalisation exceptionnelle, les Fondations Velux s'engagent désormais aujourd'hui dans un nouveau projet de mécénat patrimonial, avec la restauration de la verrière de la Rotonde d'Antin du Grand Palais à Paris. Un investissement de 850.000 euros sur 3 ans pour donner une nouvelle vie à cette verrière, qui fait la renommée de ce monument emblématique français. Lars Kann-Rasmussen, président danois des Fondations Velux, en a donc profité pour dévoiler le prochain partenariat avec le ministère de la Culture, qui portera sur les verrières de la Rotonde d'Antin du Grand Palais.

 

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