Au deuxième trimestre 2013, les défaillances d'entreprises affichent une forte hausse, soit + 9,4% par rapport à la même période l'année dernière. Dans le secteur du bâtiment, deux branches d'activités souffrent plus particulièrement : la maçonnerie second-œuvre, notamment les travaux de menuiserie et la peinture. Détails.

Si le premier trimestre avait été rassurant avec une baisse des défaillances d'entreprises de 1,8%, le second est nettement plus inquiétant avec une hausse de + 9,4 %. Ce sont les TPE et plus encore les micro-entreprises qui sont les plus impactées par cette tendance.
"Ce printemps s'illustre encore avec la disparition de plus de 10.000 micro-entreprises de moins de 3 salariés", Souligne Thierry Millon, responsable des analyses Altares, qui vient de publier une enquête sur le sujet. Dans le détail, 5.800 entreprises sans salariés ont déposé le bilan ce trimestre, auxquelles s'ajoutent près de 4.500 micro-entreprises de 1 ou 2 salariés soit 11 % de plus qu'au printemps 2012. Du coup, Thierry Million analyse l'effet domino que pourrait engendrer cette situation : "Ces TPE sont également très présentes dans les portefeuilles clients des PME. Très diffus, ce risque client est souvent mal identifié et mal traité. Petit client, petite perte pense-t-on ! Pourtant, dans l'hypothèse d'une PME qui ferait des marges de 5%, un impayé de 5.000 € nécessiterait de compenser ce client perdu par… 20 nouveaux clients (100.000€) ; mission quasi impossible dans une conjoncture où les réserves de croissance sont comptées". Du côté des secteurs, le bâtiment voit deux branches d'activités fortement impactées par cette chute la maçonnerie second-œuvre en particulier les travaux de menuiserie (+ 13 %) et la peinture (+ 12 %).

 

Côté bonnes nouvelles, les PME de plus de 50 salariés ont vu leur défaillance diminuer de 6 %. "Dans ces conditions, si le nombre d'emplois menacés par ces défaillances reste élevé à près de 62.000, 1.000 emplois auront, toutefois, été préservés par rapport à la même période 2012 et 10.000 par rapport au 2ème trimestre 2009", précise l'étude. Autre maigre réjouissance, les liquidations judiciaires directes augmentent moins vite que fin 2012 (+ 12,6 % contre + 16,6 %).

 

Les 7 secteurs d'activité les plus touchés
- La restauration (+ 13 %)
- La maçonnerie second-oeuvre en particulier les travaux de menuiserie (+ 13 %)
- La peinture (+ 12 %)
- Le détail d'habillement (+ 15 %)
- L'alimentation générale (+ 20 %)
- La vente et la réparation d'automobiles (+ 12 %)
- Les soins à la personne (+ 20 %)

 

Source : Etude Altarès

 


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