Ian Brossat, l'adjoint communiste en charge du logement à Paris, compte revoir à la hausse le taux de logements sociaux obligatoires dans les constructions nouvelles. Ce taux sera ainsi porté à 30 % dans le nouveau programme local de l'habitat (PLH) qui pourrait être adopté lors du prochain Conseil de Paris, les 9 et 10 février prochains.

La mairie de Paris va revoir à la hausse le taux de logements sociaux obligatoires dans les constructions nouvelles, a affirmé l'adjoint en charge du Logement Ian Brossat (PCF), ce mardi 20 janvier à MetroNews et à l'AFP. "Nous manquons de logements pour les classes moyennes, déclare l'élu, qui compte autant développer le logement intermédiaire après avoir fait du logement social son cheval de bataille.

 

Actuellement, dans la capitale, toute construction privée de plus de 800 mètres carrés doit comporter au moins 25% de logements sociaux, dans les zones en déficit de logement social. "Ce taux est porté à 30 % dans le nouveau programme local de l'habitat (PLH) qui sera adopté lors du prochain Conseil de Paris, les 9 et 10 février", nous confirme ce vendredi 23 janvier la mairie de Paris.

 

Une "priorité absolue" aux logements familiaux

 

Et la part de logements sociaux devant être construits dans les Zones d'aménagement concerté sera également revue à la hausse, passant de 50 à 60%. "Conformément aux engagements de campagne de la maire de Paris, le document fixe à 7.000 à 7.500 le nombre de logements sociaux devant être financés chaque année à Paris, au lieu de 4.000", ajoute la mairie de Paris.

 

Une "priorité absolue" est en outre accordée aux "logements sociaux familiaux", par opposition aux "logements spécifiques" (Centres d'hébergement et de réinsertion social, foyers de jeunes travailleurs, logements étudiants…). Leur proportion passera alors de deux tiers à trois quarts des logements sociaux construits.

 

Egalement 30 % de logements intermédiaires dans les constructions neuves

Enfin, une attention particulière est accordée au logement intermédiaire complète la mairie de Paris. Dans les zones respectant déjà les seuils légaux en matière de logement social, les nouvelles constructions devront ainsi comporter 30% de logements intermédiaires. Et dans les Zones d'aménagement concerté, les programmes devront compter 20% de logements intermédiaires (en plus des 60% de logements sociaux).

 

Cette nouvelle offre destinée aux classes moyennes devrait représenter 1.000 à 1.500 logements par an, indique l'élu parisien Ian Brossat. En revanche, pour les élus parisiens UMP, cette mesure "idéologique est incompréhensible." Réponse, les 9 et 10 février prochains.

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