La principale inquiétude des maires, c'est au final comment boucler le budget communal. Les collectivités locales n'ont pas le droit de présenter des budgets en déficit et la dotation qu'ils reçoivent de l'Etat est gelée depuis deux ans. Compte tenu de l'inflation, ils disposent donc de moins d'argent pour des dépenses de fonctionnement qui augmentent. Mais le pire reste à venir : pour financer la compétitivité, un effort supplémentaire de plus de 2 milliards leur sera demandé sur les années 2014 et 2015. Pour les communes les plus pauvres, c'est difficilement tenable.

 

André Laignel, qui deviendra le 1 er vice-président délégué de l'AMF à l'issue du Congrès, déplore également les conséquences financières sur les collectivités de ce qu'il nomme "l'effet domino" dû à la baisse importante des subventions allouées par chaque niveau de collectivités aux niveaux inférieurs. Il nous confie également que "les investissements de l'Etat ont aussi baissé. Il y a un vrai risque de décrochage de l'investissement public dans notre pays. A un moment, il faut faire un choix."

 

La FNTP réagit
Bruno Cavagné nouvellement élu vice-président de la FNTP interrogé sur les incertitudes des élus sur leurs marges de manœuvre en 2013, a tenu à rappeler l'activité des travaux publics de 2 % en 2012. "Ce sont surtout les grands projets qui faussent notre vision", nous explique-t-il. La machine est bien grippée dans de nombreuses régions à l'image des Midi-Pyrénées ou du Limousin. Si ce déclin devait se réaffirmer, les clignotants à l'heure actuelle orange vif pourraient devenir rouges. Tout de même, je suis optimiste de nature, les collectivités vont commencer à recouvrir des crédits."

actioncl