Alors que le Congrès des maires s'est ouvert sur fond de tensions avec le Gouvernement, le baromètre financier 2012 des maires et présidents de communautés, dévoilé ce mardi 20 novembre par l'institut CSA pour le compte de l'AMF et de la Caisse d'Epargne, souligne les incertitudes des élus sur leurs marges de manœuvre. Un chiffre à retenir : seuls 15 % d'entre eux envisagent d'utiliser leur épargne pour investir en 2013. Précisions et réactions de la FNTP.

Rendez-vous incontournable depuis plus de dix ans lors du Congrès des maires, le baromètre financier des communes et communautés, réalisé par l'institut de sondage CSA pour le compte de l'Association des maires de France (AMF) et les Caisses d'Epargne et présenté ce mardi 20 novembre, retranscrit le sentiment des élus du bloc communal et leurs orientations en matière financière et fiscale.

 

Ambitions fortes, mais budgets restreints
Interrogés sur leur rôle dans l'investissement local, plus de 60 % des maires et présidents considèrent que les collectivités doivent continuer à jouer un rôle majeur dans l'investissement public. "Pour autant, seuls 15 % des maires et 23 % des présidents envisagent d'augmenter leurs investissements en 2013", nous commente Philippe Laurent, maire de Sceaux, président de la commission des finances de l'Association des maires de France (AMF). En effet, à moins de deux ans des élections municipales, les élus ont des ambitions fortes pour leurs territoires, mais sont également conscients des difficultés économiques liées à la crise, et des contraintes qui pèsent sur leurs budgets. "Dans la perspective des élections municipales de 2014, la stabilisation de la pression fiscale est devenue l'objectif majeur des élus (55%) en hausse de 14 points par rapport au baromètre 2011", a rappelé Jérôme Sainte-Marie, directeur adjoint de l'institut CSA.

 

En parallèle, les perspectives d'investissement des maires continuent de diminuer, pour la deuxième année consécutive (-14 points par rapport à 2011 soit 37 % contre 51 % en 2011). "L'année 2010 se révèle donc être la charnière de ce cycle électoral, avec un pic d'intentions d'investissements (56 % des maires, 51 % des présidents) et une diminution depuis lors, tant pour les maires que pour les présidents (moins de 12 points entre 2010 et 2012 pour ces derniers), détaille le baromètre. Cela relève probablement en partie l'anticipation de certains investissements dans le cadre du plan de relance de 2009."

 

La rénovation thermique, un enjeu pour l'avenir
Point essentiel de l'étude, la voirie demeure la préoccupation des maires en matière d'investissement, dans la ligne droite des années précédentes. Ainsi, 58 % des maires interrogés désignent la voirie comme nécessitant le plus de dépenses d'investissements (52 % en 2011, 57 % en 2010).

 

Comme pour les dépenses de fonctionnement, les besoins d'investissement dans le secteur scolaire et périscolaire sont majeurs pour les maires qui citent ce poste dans 33 % des cas. Viennent ensuite le soutien au développement économique local (26 %), l'urbanisme et le logement (25 %).

 

Découvrez la suite de l'article en page 2 dédié au baromètre financier 2012 des maires et présidents de communautés.

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