Pas d'éclaircie pour la construction neuve à la fin de ce 1er semestre 2014. Ainsi, d'un trimestre à l'autre, les permis de construire reculent de -0.5%, tandis que les mises en chantier baissent de -1.5%. Malgré les annonces du gouvernement, dont certaines seront effectives dès septembre, l'inertie reste d'une grande ampleur et 2014 risque d'être bien morose.

Les mois défilent et n'augurent toujours rien de bon pour la construction de logements neufs. Ainsi, à la fin du 2e trimestre 2014, les permis de construire accusent une baisse de 0.5% par rapport au 1er trimestre, tandis que les mises en chantier reculent de 1.5%, toujours sur cette période.

Les autorisations malmenées

En détails, 88.900 logements ont été autorisés sur le 2e trimestre, enregistrant une baisse de 12.5% par rapport au 2e trimestre 2013. Dans l'individuel, le repli est de 13.0%, alors que le logement collectif et le logement en résidence diminuent respectivement de 10.5 et 22.1%.

 

Sur un an, de juillet 2013 à juin 2014, ce sont 387.700 logements qui ont été autorisés, soit une baisse de 20.2%, par rapport aux 12 mois précédents. La construction neuve, qui représente plus de 87% de l'offre de nouveaux logements, plonge de 19.2%. Là encore, le logement individuel accuse le plus fort recul (-28.5%), tandis que le collectif régresse de 12.5% et le logement en résidence de -14.5%.

Moindre mal pour les permis de construire

Du côté des mises en chantier, 69.500 logements ont été enregistrés au cours du 2e trimestre 204, soit une baisse de 19.3% par rapport au 2e trimestre 2013. Hormis le logement en résidence (+20.9%), tous les secteurs subissent un repli, et notamment le logement individuel (-29.4%). Le logement collectif recule, lui, de 13.7%.

 

Sur un an, de juillet 2013 à juin 2014, on enregistre 305.700 logements mis en chantier (-10.7% vs 12 mois précédents). Sur cette même période, avec 139.300 unités, les mises en chantier de logements individuels baissent de 13.9%, celles des logements collectifs (144.800 unités) diminuent de 9.2% et celles des logements en résidence (21.500 unités) progressent de 3.2%, conclut la note du ministère du Logement.

 

Les annonces dévoilées le 25 juin dernier ne produiront leur effet que dans plusieurs mois, ce qui laisse augurer une année 2014 plus que morose. Ainsi pour Olivier Eluère, économiste de Credit Agricole SA, interrogé par l'AFP, "ces mesures de soutien devraient interrompre la baisse des ventes dans le logement neuf et permettre une légère reprise, mais plutôt en 2015". Mais elles "n'auront qu'un effet limité", estime-t-il. Pour "stimuler durablement le marché du neuf", il faudrait selon l'économiste une "libération massive de terrains à construire, des incitations données aux municipalités, une simplification plus poussée des normes et une baisse de la TVA". Pour l'heure, "les mises en chantier devraient continuer à se détériorer sur les prochains mois", anticipe M. Eluère.

actionclactionfp